Michael Jackson archives:
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Archives, partages, traductions, vidéos, audios et litteraires:
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

 

 Proces MURRAY réquisitoire procureur/defense/verdict et sentence final.

Aller en bas 
AuteurMessage
cerbere
Admin



Messages : 106
Date d'inscription : 12/12/2011

Proces MURRAY réquisitoire procureur/defense/verdict et sentence final. Empty
MessageSujet: Proces MURRAY réquisitoire procureur/defense/verdict et sentence final.   Proces MURRAY réquisitoire procureur/defense/verdict et sentence final. EmptyMar 13 Déc - 13:12

Procès Murray / Jackson – Le réquisitoire
Jeudi 3 novembre 2011
Après plus de 30 minutes de directives et consignes au Jury formulées par le juge Michael Pastor, le procureur, David Walgren, présente son réquisitoire aux jurés.
Il évoque ce procès touchant à sa fin après la présentation de plus de 300 preuves et documents et l’audition de 49 témoins.
Son réquisitoire est direct : il n’y a pas à tergiverser, Conrad Murray est directement responsable de la mort de Michael Jackson pour avoir abandonné son patient au cours d’une anesthésie. Il est responsable d’avoir enlevé un père à ses enfants.
Conrad Murray avait le devoir de prendre en charge son patient et de faire les bons choix pour sa santé. Il aurait dû savoir refuser certaines demandes de Michael Jackson qui allaient à l’encontre du bon sens. Et cette démarche démontre qu’il ne s’agissait pas vraiment d’une relation médecin-patient mais d’une relation « employeur-employé ». Conrad Murray s’est exécuté sous les ordres de Michael Jackson et a accepté de délivrer du Propofol toutes les nuits pendant deux mois. Le cardiologue est donc un médecin corrompu en lequel l’artiste avait toute confiance et a été trahi en le payant de sa vie.
Pourtant, Michael Jackson avait vraiment remis sa vie entre ses mains et, par extension, l’avenir de ses enfants.
Michael Jackson, qui se préparait pour l’un de ses plus grands shows et montrait une véritable rage de vivre, échafaudant de nombreux projets de tournées, de films, était optimiste et enthousiaste.
Le 24 juin 2009, il ne pense qu’à son spectacle, il regorge de projets, souhaite acheter une maison pour ses enfants, il est tourné vers l’avenir.
Il pense également à ses fans, est heureux de les retrouver et de pouvoir de nouveau propager son message d’amour universel et de paix. Il commence à envisager des projets à long terme pour la cause des enfants qui lui tient tant à coeur.
Mais, en dépit de tous ses espoirs, ses rêves, ses projets dans lesquels il a même intégré Conrad Murray, Michael Jackson meurt le 25 juin 2009 par la seule négligence de son médecin.
Car Conrad Murray est bien l’auteur de multiples négligences criminelles. Et c’est bien ce que ce Jury est chargé d’examiner aujourd’hui. Va-t-il donc suivre la Loi qui stipule qu’un médecin doit faire preuve d’un devoir de prudence ? Va-t-il juger du fait qu’il se soit permis d’injecter du Propofol dans des conditions inacceptables qui ont conduit à la mort de Michael Jackson ?
Une négligence criminelle est qualifiée lorsque l’on peut démontrer qu’il était possible d’agir de façon plus raisonnable. Dans le cas de Conrad Murray, il était prévisible qu’un accident pouvait survenir. Le cardiologue en est pénalement responsable.
Comment croire que Michael Jackson se soit lui-même administré tant de médicaments ? Tout démontre que Conrad Murray n’a pensé qu’à sa seule personne, à commencer par ses fausses déclarations et ses mensonges. N’était-ce pas déjà un aveu de culpabilité ?…
Pourquoi avoir caché l’administration de Propofol aux ambulanciers, aux urgentistes ? Pourquoi ne pas avoir contacté les secours immédiatement ?… Même le Dr White a convenu qu’il s’agissait là de terribles négligences.
Nous savons désormais la rétribution de Conrad Murray :$150,000 par mois. Il se voyait déjà en première classe, aux côtés de Michael Jackson et n’a pensé qu’à lui-même.
Pourtant, lorsqu’on retrace les doses impensables qui ont été envoyées à l’appartement de son amie, Nicole Alvarez… d’avril à juin 2009, des dizaines de flacons de Propofol, Lorazepam et Midazolam et tant de matériel médical… Conrad Murray prétend à présent avoir voulu sevrer Michael Jackson, mais comment juger ces commandes disproportionnées ? Comment expliquer ces enregistrements retrouvés sur son Iphone d’un Michael Jackson groggy et délirant ?
On l’entend encore exprimer ses rêves et ses espoirs pour les enfants. Conrad Murray l’entend, lui répond. Et que fait-il ? Il poursuit ses injections quotidiennes…
Et comment expliquer que le cardiologue n’ait pas été en mesure de délivrer un dossier médical complet de son patient s’il se souciait tant de lui ?…
Conrad Murray parle à présent de sevrage mais quelques jours avant le décès de Michael Jackson, il administrait encore du Propofol. Affirmant à qui voulait bien l’entendre que l’artiste était en parfaite santé, il continuait les injections de doses conséquentes. Le 20 juin 2009, il dit à Randy Philips qu’il prend soin de Michael Jackson et affirme à Kenny Ortega, inquiet pour son ami, qu’il gère parfaitement le suivi du chanteur.
Et à présent, après avoir commandé un nombre impressionnant de produits, il essaie de faire croire qu’il n’a injecté que 25mg de Propofol le 25 juin 2009.
Au cours de sa déposition, le 27 juin 2009, Conrad Murray déclare aux enquêteurs avoir injecté 25mg de Propofol. Aucun rapport de toxicologie n’a alors été effectué. Il confie qu’il aide Michael Jackson à trouver le sommeil de cette manière, 6 nuits sur 7 en injectant une moyenne de 50mg. Il ajoute qu’il a également injecté des benzodiazepines dans la nuit du 25 juin, Lorazepam, Midazolam, pour finalement céder à son patient vers 10h du matin et lui accorder son « lait », une injection de Propofol. Conrad Murray déclare alors ‘j’ai accepté sa demande à ce moment-là ». Que penser de ces propos ? Doit-on en conclure qu’il suffisait que Michael se plaigne pour que le médecin lui administre tout ce qu’il souhaitait ?
Et puis, il poursuit son récit. Après l’injection, il s’absente deux minutes pour se rendre aux toilettes et lorsqu’il revient dans la chambre constate l’arrêt respiratoire. Il consulte l’oxymètre qui indique 122 pulsations/minute et trouve même un pouls au niveau de la fémorale.
Il connait les effets secondaires du Propofol. Il sait que l’arrêt respiratoire est l’incident à craindre. Il devait le savoir et aurait dû alors appliquer les gestes utiles.
Mais, au lieu de cela, il saisit son portable et contacte Michael Amir Williams sans même lui demander de prévenir les secours. Peut-être était-ce la panique, mais comment expliquer que Conrad Murray est à ce point oublié le 911 ? Lorsqu’on lui pose la question, le cardiologue répond qu’il ne voulait pas inquiéter l’assistant de Michael Jackson ! Peut-être espérait-il un miracle ?…
Pourtant, il s’est occupé de tous ses appels téléphoniques alors même que Michael Jackson était en train de mourir. Il a même reçu ce matin-là un mail de la compagnie d’assurance et nous savons qu’il l’a lu.
Il est manifeste que depuis le début, Conrad Murray ment, reprend le procureur. Il a agi comme un employé et non un médecin. Et puis, comment savoir à quel moment il s’est absenté de la chambre. L’un de ses appels a une durée de 22 minutes… Michael Jackson était-il en arrêt respiratoire alors ?…
On apprend par la déposition d’Alberto Alvarez que Conrad Murray lui a demandé de dissimuler certaines choses. Pensant que le cardiologue se préparait au départ vers l’hôpital, le garde du corps s’est exécuté et a rangé des flacons dans un sac. Et ce, sous les yeux des enfants, choqués d’assister à cette scène terrible. C’est seulement à ce moment que le Dr Murray demande à ce que les secours soient enfin prévenus. Selon ses dires, plus de 20 minutes après avoir constaté l’arrêt respiratoire. Il était déjà bien trop tard…
Il a pourtant fallu 4 minutes aux ambulanciers pour être sur place…
Puis, arrivé aux urgences, Conrad Murray « oublie » encore une fois de mentionner le Propofol. Et lorsque le décès est prononcé, il demande à retourner à Carolwood, prétextant devoir faire disparaître des crèmes contre le Vitiligo. Il est évident que Michael Jackson n’a plus rien à faire de ces crèmes à ce moment-là… que cherche à dissimuler Conrad Murray ? Il sait pertinemment ce qui se trouve encore dans la maison. C’est pourquoi il préfère évoquer les sacs encore sur les lieux au moment de sa déposition.
Et puis, en évoquant le respect des normes des soins… comment expliquer que le cardiologue n’ait disposé d’aucun équipement d’urgence ?
Comment expliquer qu’il ait pu injecter un anesthésique dans une chambre à coucher ? Tous les médecins ayant témoigné dans ce procès ont été unanimes : impossible d’utiliser ce produit hors milieu hospitalier !
De la même façon, les études démontrent que le Propofol n’est pas indiqué dans le traitement de l’insomnie. Conrad Murray menait-il une expérimentation ?…
Tous les experts ont affirmé que ce produit est dangereux et que tout peut très vite basculer. Conrad Murray, lui, s’absente de la pièce en toute tranquillité alors même qu’il doit savoir que les benzodiazepines injectées dans le courant de la nuit vont accroître l’effet du Propofol !
N’était-ce pas la définition même de l’abandon du patient ?…
Ce procès a pourtant amené le scénario du Dr Shafer et il est tout autre. Ses simulations ont démontré que Conrad Murray a sûrement procédé à une perfusion continue de Propofol. Et les conclusions de l’expert l’ont amené à penser que le Propofol était encore en cours d’injection au moment du décès de Michael Jackson.
Et encore une fois cela démontre à quel point le cardiologue a trahi la confiance de Michael Jackson. Lui qui pensait que le Propofol n’était pas si dangereux, lui qui s’était rassuré en demandant l’avis de ses médecins et se croyait protégé de l’accident en étant surveillé, ne s’est jamais réveillé de cette anesthésie.
Et puis, David Walgren revient sur le témoignage du Dr White qu’il qualifie de « junk science ». L’expert a témoigné à charge, ne cherchant qu’à décrire un Michael Jackson « addict » sans même se donner la peine de mener une expertise scientifique digne de ce nom. Le procureur juge sévèrement cet anesthésiste à la retraite. « Ce qu’il a fait est triste pour la science quels que soient ses motifs, financiers ou autres… »
Pourtant, tout démontre que le Propofol n’a pas été ingéré. Le Dr White s’est contredit plus d’une fois et a prouvé que son témoignage était totalement orienté par Michael Flanagan, l’avocat de la défense. La comparaison entre les deux experts relève de l’impossible tant le Dr White s’est montré incompétent et partial.
David Walgren conclut son réquisitoire en demandant au Jury une sanction équitable pour un médecin indigne.
Le réquisitoire de David Walgren a été jugé parfait par bon nombre, je n’ai pas rejoint cet élan unanime.
Le procureur n’avait pas besoin, encore une fois, de jouer sur la corde sensible pour plaider cette affaire. Les allusions à la carrière et la famille de Michael Jackson auraient pu être évitées car elles ne faisaient pas vraiment partie des doléances de ce procès. Encore un écart médiatique qui m’a profondément déplu et certaines envolées de David Walgren étaient plus proches de la sensiblerie que de l’argumentaire judiciaire.
Michael Jackson ou pas, j’ai pensé qu’il n’avait pas à se servir autant de ses enfants pour justifier les fautes de Conrad Murray…
Mon second reproche est l’oubli de détails très importants qui relevaient, eux, directement de l’incompétence du cardiologue. Je suis vraiment désolée que David Walgren ait omis d’évoquer un point crucial qui se trouve être la réanimation. Comment ne pas revenir sur ces gestes qu’un cardiologue ne sait pas faire : un massage cardiaque sur un lit, pratiqué d’une seule main ! Ou pire encore, comment ne pas évoquer un massage cardiaque sur un coeur battant qui tue délibérément le patient ?…
A trop vouloir jouer sur la corde sensible, David Walgren s’est éloigné lui aussi des faits. Il n’a eu de cesse d’insister sur l’aspect « criminel » du comportement de Conrad Murray mais sans toutefois entrer dans le détail. Et ne pas évoquer cet épisode redoutable d’une réanimation bâclée, de ses déplacements dans la maison qui l’ont conduit à interrompre cette réanimation, du massage cardiaque prodigué par Alberto Alvarez alors que Conrad Murray est prétendûment cardiologue, de ses appels téléphoniques passés alors même qu’il prétend réanimer son patient, du bouche-à-bouche qu’il avoue pratiquer pour la première fois de sa carrière, tous ces détails qui sont l’évidence même d’une parfaite incompétence, était aussi dommageable.
Dans l’affaire Michael Jackson, il y a les faits mais il y a aussi les médias. Peut-être que le procureur a pensé que ces faits sont bien connus. Après tout, depuis 2009, nous avons tous bondi en imaginant un cardiologue incapable de pratiquer un massage cardiaque. Mais ce sont pourtant ces faits qui témoignent de manière basique du degré d’incompétence, de négligence et d’indifférence du médecin. Et ne pas les rappeler avec la même virulence que l’administration de Propofol était une erreur. De même, que de ne pas relever la série d’injections qui se sont succédées dans la nuit, avec alternance de Lorazepam et Midazolam, était omettre la froideur d’un médecin qui n’hésite pas à « gaver » son patient de médicaments.
Bien sûr, les détails de l’affaire Michael Jackson sont médiatisés depuis 2009 mais il était peut-être souhaitable de tout énumérer au moment du réquisitoire de ce procès car les négligences criminelles se trouvaient aussi dans chacun de ces gestes qu’il n’a pas su faire et qui sont bien connus pour sauver des vies.
Et puis, si l’accusation s’est longuement attardée sur la thèse du Dr Shafer qui laisse à penser que Conrad Murray a procédé en fait à une anesthésie longue et ne s’est pas aperçu de l’arrêt respiratoire, ébauchant ainsi une théorie plus que criminelle, s’arrêter sur « l’anecdote » du massage cardiaque sur un coeur battant allait dans le même sens. Dans un cas comme dans l’autre, ces deux négligences conduisaient au décès instantané.
Voilà mon sentiment sur le réquisitoire de David Walgren qui m’a agacée plus d’une fois. Il s’agissait encore une fois du procès de Conrad Murray et le procureur s’est un peu trop servi des détails de la vie de Michael Jackson pour appuyer sa plaidoirie. Ce dossier était bien fourni en fautes graves et négligences. Ces fautes n’émanaient que du cardiologue. Inutile donc de piocher dans les projets de l’artiste ou son environnement familial. Bien sûr, je ne suis pas non plus la moitié d’une imbécile et j’ai bien compris qu’il s’agissait aussi de briser la thèse suicidaire de la défense. Mais David Walgren a lourdement insisté. Tellement que cela en devenait gênant par moment…
J’ai longtemps cru que le procureur allait terminé ce réquisitoire sur une nouvelle diffusion du défunt Michael Jackson. Je suis en revanche satisfaite qu’il est compris qu’il fallait en rester là et préserver enfin la dignité de cet homme. Nous aurions alors frôlé le comble de l’abject…
Procès Murray / Jackson – Défense et Clôture
Jeudi 3 novembre 2011
A l’issue du réquisitoire du procureur, l’avocat de la défense Ed Chernoff se lève pour présenter sa plaidoirie au Jury.
Nous allons alors assister à un grand moment de représentation théatrâle dans ce tribunal. Car l’avocat de la défense pose son client en victime dès le départ. (mais bien entendu, ni les arguments, ni la plaidoirie ne peuvent convaincre…)
Il commence par expliquer que la Loi américaine donne délégation au Grand Jury pour examiner les preuves et les charges. David Walgren vient de déclarer dans son réquisitoire qu’il n’y a même pas à chercher les preuves dans ce dossier, Ed Chernoff s’insurge contre cette certitude.
Mais il n’est pas étonné par le comportement de l’accusation. Il s’est aperçu durant les six semaines de ce procès que le procureur faisait tout son possible pour mener à l’accusation criminelle et constate aujourd’hui son échec.
La défense, tout comme son témoin principal, le Dr White, que le procureur tente de décrédibiliser par tous les moyens, n’ont jamais nié les négligences commises. Mais pour Conrad Murray, la version des faits est toute autre. Pour lui, Michael Jackson était mort à 12h le 25 juin 2009.
L’allusion scabreuse que vient de faire le procureur aux appels téléphoniques et mails reçus dans la matinée par le cardiologue est infondée. Car enfin, le médecin s’est aperçu que son patient ne respirait plus à midi et il a alors tenté une réanimation… de façon tout à fait naturelle (étrange notion du naturel…).
De la même façon, l’accusation pointe du doigt le Propofol avec insistance. Mais le Propofol est un anesthésique que l’on peut injecter tout autant par intraveineuse qu’en perfusion. Dans le cas présent, il ne s’agissait que d’une sédation d’une dizaine de minutes et l’absence très ponctuelle de Conrad Murray ne prêtait pas à conséquence.
Mais l’accusation crie au scandale et tente désespérément de faire croire à la thèse de la perfusion. « L’accusation refuse d’accepter l’explication la plus raisonnable et évidente : Conrad Murray a exactement donné à Michael Jackson ce qu’il a mentionné. »
Et puis le témoignage d’Alberto Alvarez… que peut-on penser d’un témoignage changeant, d’une déposition effectuée 2 mois après les faits ? Alberto Alvarez affirme avoir dissimulé des flacons à la demande du cardiologue mais aucune empreinte ne se trouve sur le sac qu’il indique ?
Et comment expliquer que les témoignages d’Alberto Alvarez et Michael Amir Williams soient si différents ? Pour lui, le garde du corps a menti. Il ne pouvait matériellement faire tout ce qu’il a mentionné en 44 secondes.
De la même façon, les dessins des perfusions qu’il a fournis au procureur ont été exécutés sous influence et ne reflète pas la réalité.
Et puis l’enquête si mal menée par Elissa Fleak, truffée d’erreurs… et peut-être même de mensonges…
Et puis l’accusation s’offusque du fait que Conrad Murray ait appelé Michael Amir Williams et non le 911. Mais quoi d’anormal ? Conrad Murray a cherché de l’aide hors de la maison pour préserver les enfants de Michael Jackson. (et oui ! quelle prévenance !)
Ed Chernoff enchaîne rapidement sur la démonstration du Dr Shafer. Il fait remarquer au Jury qu’il n’y avait pas de Propofol dans la perfusion retrouvée sur les lieux. Alors, précise-t-il, le Dr Shafer s’est inventé une portion de perfusion subtilisée pour asseoir sa thèse de la perfusion continue. Engagé par l’accusation deux ans après les faits, le Dr Shafer a fourni de nombreuses simulations mais ne s’est pas comporté comme un scientifique. Il a plaidé sa thèse comme un avocat et essayé de convaincre d’un crime.
Pourtant, il était simple de se dire que le Lorazepam retrouvé dans le contenu gastrique démontrait seulement que ce Lorazepam avait été ingéré. Le Dr Shafer ne s’est pas axé sur le Lorazepam. Pourtant, il est aisé d’imaginer que Michael Jackson ait pris des comprimés en l’absence de son médecin. Car enfin, tout démontre que Conrad Murray ne voulait aucun mal à l’artiste. Il suffit pour cela d’écouter sa déposition et de comprendre à quel point il respectait Michael Jackson et avait créé un lien d’amitié avec lui.
L’accusation juge que tout est bizarre dans cette affaire et pourtant chaque point a son explication. Ne pas appeler les secours ? Mais quelle serait votre réaction en pareille situation ? Le Dr Murray a cherché de l’aide dans la maison même. Il est descendu à la cuisine et trouvé cette aide.
On trouve bizarre qu’il ait pratiqué un massage cardiaque sur un lit. Mais quoi d’étrange quand le cardiologue explique clairement qu’il a glissé sa main dans le dos de Michael Jackson ? Et pourquoi ne pas seulement le croire quand il dit avoir demandé à retourner à Carolwood pour récupérer des crèmes ?
Ed Chernoff conclut sa plaidoirie en demandant aux jurés un verdict juste tout en prenant en considération le fait que ce procès est lié à Michael Jackson, donc forcément médiatique.
Si vous vous attendez à ce que je commente cette plaidoirie, vous vous trompez ! Il me faudrait un livre pour répondre à Ed Chernoff tant ses arguments étaient déplacés dans ce tribunal… Je vais donc laisser le soin à David Walgren de le faire pour moi…
Le procureur se lève pour la dernière fois dans cette salle d’audience et apporte ses ultimes conclusions en réponse à Ed Chernoff.
Que Conrad Murray se pose en victime dans ce tribunal est un comble car la victime ici est bien Michael Jackson et ce que le cardiologue s’est permis de faire est une première, contraire à l’éthique. Comment donc oser dire que tout le monde est responsable, excepté Conrad Murray !
Mais qu’en est-il de Michael Jackson ? Qu’en est-il de l’émotion de Conrad Murray lorsqu’il s’avance vers la mère de l’artiste pour lui annoncer son décès ? Est-il seulement endeuillé ? Tout le monde pleure Michael Jackson : ses enfants, ses parents, ses frères et soeurs et nous devrions dire pauvre Conrad Murray ? Tout le monde ment et lui est une victime… pauvre Conrad Murray ? Mais ne se sent-il pas responsable d’avoir pris la vie d’un homme ?…
Et pourquoi ne pas oser dire aussi que toute la maison, tous les membres de la sécurité sont responsables de ne pas avoir prévenu les secours, mais pas Conrad Murray ?…
La défense se permet de porter des accusations de conspiration à présent ? Alberto Alvarez a aussi déclaré que vivre le 25 juin 2009 avait été un cauchemar pour lui, a-t-il menti ? Elissa Fleak n’a fait que faire son travail, prendre des notes et des photos, et se voit maintenant mise en cause ?
Et le Dr Shafer qui a apporté ses dernières simulations à la défense aurait-il menti lui aussi en se mettant à leur service ? Il n’a fait que des recherches scientifiques et a livré ses conclusions.
Et puis l’enquête n’a localisé aucune empreinte de Michael Jackson qui pourrait soutenir leur thèse. En revanche , l’empreinte de Conrad Murray se trouve bien sur un flacon de 100ml de Propofol !
Pauvre Conrad Murray… qui ment lorsqu’on lui demande ce qu’il a administré à son patient… Ne savait-il pas ce qu’il avait fait ? N’avait-il pas un problème de conscience ?
Pauvre Conrad Murray… qui ment à tout le monde en faisant croire que Michael Jackson va bien sans jamais trahir le secret des portes closes…
Pauvre Conrad Murray… qui ne voyait que son seul intérêt… et a même menti à la mère de son patient en lui affirmant qu’il ne connaissait pas les causes du décès…
Mesdames et Messieurs, tout est clair. Conrad Murray a décrit un Michael Jackson drogué, « addict » sans même s’apercevoir qu’il l’avait poussé, entrainé et entretenu. Michael Jackson n’est plus là pour donner les réponses. Mais vous savez maintenant ce qui s’est passé toutes ces nuits dans cette maison. Michael Jackson est mort d’une intoxication massive au Propofol et Conrad Murray a menti à l’hôpital, à la police, comme il a aussi menti à la mère de la victime.
Dans ce tribunal, tous les médecins ont été unanimes : on ne peut administrer de Propofol à domicile mais Conrad Murray, lui, l’a fait. Et Conrad Murray a échoué pour Michael Jackson. Il ne doit pas échouer devant la justice.
Mesdames et Messieurs, cette relation était basée sur la confiance. Conrad Murray ne l’a pas honorée et Michael Jackson est mort le 25 juin 2009.
Vous savez tout ce qui se trouvait dans cette maison, le Propofol qui a été administré et Conrad Murray qui a délaissé son patient. Les actes parlent bien plus que les mots. Conrad Murray est l’artisan de la mort de Michael Jackson. Et ceci, non pas parce qu’il s’agit de Michael Jackson mais parce que Conrad Murray a agi en criminel. Il a trahi la confiance de son patient, il a amené et délivré du Propofol, il ne s’est pas équipé, il n’a pas appelé les secours, il est responsable de la mort de Michael Jackson par négligence criminelle. Et je vous demande de parcourir toutes les preuves de ce dossier, ce ne sera pas difficile d’arriver à cette même conclusion.
Je vous demande un verdict juste et à la hauteur de cet homicide involontaire.
Inutile de commenter, je crois. Cette fois, David Walgren a été parfait, tout autant de justesse que de fermeté.
Nous sommes donc désormais dans l’attente du verdict. Le Jury va devoir répondre à ces trois questions :
1 – Le Dr Murray a-t-il commis une action ou inaction ayant entraîné une négligence criminelle ?
2 – Est-elle la cause directe de la mort de Michael Jackson ?
3 – Est-elle la conséquence naturelle et probable de ses actes ?
Procès Murray / Jackson – Le verdict
Lundi 7 novembre 2011
Après de nombreuses heures d’attente, les jurés se sont enfin mis d’accord sur le verdict dans le procès de Conrad Murray. Les 7 hommes et 5 femmes constituant le Jury ont tranché à l’unanimité : Conrad Murray est coupable d’un homicide involontaire à l’encontre de Michael Jackson.
Bien que présentant un visage ravagé, le cardiologue demeure impassible lorsque le jugement est prononcé et semble interloqué lorsqu’il entend chaque juré assurer qu’il est en accord avec le verdict énoncé.
Ed Chernoff programme sous les yeux du public la date de la sentence et demande au juge de laisser le prévenu en liberté surveillée, arguant du fait que depuis 2009, il n’a jamais cherché à échapper à la justice.
Mais le juge Pastor répond qu’il a longuement réfléchi et que, s’il convient du fait que Conrad Murray n’a jamais cherché à échapper à la justice, le procès a laissé apparaître le fait qu’il a de nombreux liens dans d’autres Etats, ce qui pourrait l’amener à quitter la Californie.
Par ailleurs, il souligne que le jugement qui vient d’être énoncé a trait à un homicide et que, bien qu’involontaire, il s’agit bel et bien d’un crime.
Conrad Murray est à l’origine d’une négligence grave ayant conduit à un décès et il n’est pas question de faveur au regard d’une famille endeuillée et des enfants de la victime.
Le juge ordonne donc l’arrestation immédiate du prévenu et son incarcération.
Conrad Murray est donc empoigné par un policier et menotté. Son incarcération va s’ensuivre. Une période de probation est donc entamée jusqu’au 29 novembre 2011, jour où la sentence définitive sera prononcée.
J’étais angoissée avant la divulgation de ce procès. J’avais peur que le Jury ne trouve des circonstances atténuantes à Conrad Murray en regard à certains arguments mis en avant par la défense au cours des audiences. Heureusement, ces jurés ont été justes et ont sanctionné les impensables négligences d’un médecin qui se croyait tout permis et a trahi plus d’une fois son serment.
Mais je n’ai ressenti aucune joie – comme certains devant ce tribunal de Los Angeles qui ont même dansé et chanté…
D’une part, comme toujours dans ma vie, je vais m’abstenir de frapper un homme à terre. La justice punit Conrad Murray, c’est ce que nous souhaitions. Les quolibets et insultes ne servent à rien, et ce n’est vraiment pas dans l’esprit de Michael Jackson lui-même…
Je ne participerais donc pas à la liesse générale car ce procès n’a éveillé en moi que révolte et tristesse.
La révolte d’abord, car bien qu’aboutissant sur un verdict légitime, il aura fallu supporter des jours et des jours d’atteinte à la vie privée et à l’intimité de Michael Jackson pour convaincre 12 jurés des négligences pourtant évidentes d’un médecin. De la commande de médicaments à outrance aux injections de Propofol dissimulées le 25 juin 2009 aux urgences, tout en Conrad Murray démontrait un cardiologue véreux, sans scrupules et sans remord.
C’est pourtant la dépouille de Michael Jackson et sa voix brisée par les médicaments qui ont été présentées pour justifier les actes d’un autre…
Le mal qui lui a été fait tout au long de ce procès est considérable et rien, jamais, ne pourra justifier à mes yeux l’utilisation de la victime pour prouver la culpabilité de son médecin. Les faits étaient suffisants. La somme de négligences, colossale… Pourquoi donc avoir osé exhiber de tels documents aussi affligeants et indignes ?…
La tristesse, car j’ai vécu au travers de ce verdict une autre forme de deuil. Le 7 novembre 2011, le 25 juin 2009 s’est reproduit une seconde fois et Michael Jackson est mort de la main de son cardiologue condamné.
Quelle que soit la peine que devra subir Conrad Murray, rien ne changera le cours de l’histoire. Et si certains attendaient la clôture de ce procès pour se sentir soulagé de deux ans de « deuil » du fait d’une culpabilité reconnue, je n’ai ressenti que tristesse…
La clôture de ce procès conduit à l’incarcération de Conrad Murray et nous laisse le goût amer d’un Michael Jackson abîmé dans sa dignité. La vraie peine est là.
L’image est écornée et en cette nuit d’insomnie après ce verdict tant attendu, je n’ai en tête que cette image qu’il faut désormais rétablir. Car enfin, ce que nous avons entendu dans ce tribunal ne va pas s’effacer du jour au lendemain…
Si les rêves de Michael nous sont chers, que faire de ses cauchemars ?…
Je me bats depuis plus de deux ans pour que le monde entende le message de Michael Jackson pour le monde, les enfants, la paix. Le plus beau combat de cet homme a toujours été l’humanitaire et sa volonté de soulager les souffrances du monde. Et voilà que ce procès nous a montré un Michael Jackson affaibli, étourdi. Il faudra quelques temps pour que certains oublient ce qui les a réjoui un temps… et qui me déprime tant aujourd’hui…
Du plus profond de mon coeur, j’aime Michael Jackson. J’aime ses convictions et cette ténacité dans son désir d’aider les plus démunis, les plus jeunes. Inutile d’écrire j’aimais ou j’aimerai, j’aime Michael Jackson comme hier et demain… Et cette nuit, je me dis que son médecin est en prison mais que cela ne venge rien. Michael ne se serait pas vengé de Conrad Murray comme il ne s’est jamais vengé de personne. Cela ne change rien. Ni pour lui, ni pour sa famille, ni pour nous… Voir Conrad Murray menotté, arrêté, n’a soulagé de rien. D’autant que nous savons bien qu’il n’est qu’un pion sur l’échiquier et que les véritables responsables sont bien à l’abri… colère et frustration en riposte…
Au-delà de tout ce folklore judiciaire qui va durer un temps – et peut-être même un temps très court pour Conrad Murray – il retrouvera une partie de sa vie (bien heureusement pas la médecine !), sa famille et ses amis. Il retournera à l’anonymat et disparaîtra au fin fond d’un autre Etat ou pays. L’image écorné de Michael, elle, ne disparaîtra pas. Pas même de nos propres mémoires…
Pour cette raison, cette nuit, la seule pensée qui me parcourt est de poursuivre le chemin tracé par Michael et montrer au monde ce qu’il est vraiment : un homme ambitieux qui voulait changer le monde et lui montrer la voie de la fraternité, de la paix et de la solidarité.
Et comme je le fais depuis plus de deux ans maintenant au travers de MJ Children Foundation, je continuerai demain, après-demain ! Parce que le Michael que je connais depuis 30 ans, c’est celui-là, celui qui fait d’un espoir une réalité et pas celui que Conrad Murray a voulu nous dépeindre pour justifier son incompétence et sa cupidité !
Procès Murray / Jackson – La sentence
Mardi 29 novembre 2011
En ce mardi matin, Conrad Murray comparaît encore une fois devant le juge au tribunal de Los Angeles pour connaître sa sentence.
Le juge Michael Pastor écoute pour la dernière fois les arguments des deux parties.
D’abord, David Walgren revient sur les faits évoqués tout au long du procès. Il ne peut convenir d’une situation fortuite.
Les faits ont démontré que Conrad Murray a accumulé une succession de fautes et de manquements qui ont conduits au décès de Michael Jackson.
Il souligne également le nombre de mensonges et de dissimulation qui ont aggravés sa situation.
Conrad Murray a violé la déontologie de sa profession et n’a pas su faire face aux conséquences de ses actes.
Les jurés l’ont jugé coupable d’un homicide volontaire mais le déroulé des faits montre une forme de préméditation. Ses commandes démesurées de médicaments auprès des laboratoires pharmaceutiques lui ayant permis d’assurer deux mois de sédation montrent la genèse d’un drame programmé. Les charges sont plus criminelles qu’involontaires… et méritent amplement les 4 années requises par le procureur.
Et puis, la famille tient également à s’exprimer au travers de l’un de ses avocats. Elle demande justice pour Michael Jackson, avec discernement et équité, dans le respect de leur douleur et de leur préjudice, à la mesure d’un citoyen ordinaire.
Ed Chernoff, avocat de Conrad Murray, prend à son tour la parole et commence par relater le parcours professionnel de son client. Le cardiologue a sauvé de nombreuses vies et fait preuve de professionnalisme, de coeur tout au long de sa carrière. Ne peut-on en déduire qu’il n’a été que le jouet d’un Michael Jackson “junkie” qui ne cherchait qu’un moyen “légal” de se procurer des médicaments ?
Il insiste sur le fait que la sévérité du tribunal s’applique dans ce cas parce qu’il s’agit de Michael Jackson et que Conrad Murray ne bénéficie pas d’une justice “normale” mais d’une forme de vengeance. Il conclut en demandant une peine juste et modérée.
Avant de prononcer la sentence, le juge Michael Pastor va longuement s’exprimer, justifiant ainsi pleinement sa décision.
Il a longuement réfléchi et analysé ce dossier sous chaque angle et selon les arguments de chaque partie.
En ce qui concerne, Conrad Murray, il ne fait aucun doute qu’une série d’erreurs et beaucoup de manque de discernement ont conduit à la catastrophe. On pourrait les justifier en attribuant à Conrad Murray de simples faiblesses humaines mais le procès a démontré durant 6 semaines une somme considérable de mensonges et dissimulations qui lui retirent des circonstances atténuantes. Et les jurés n’ont pas été leurrés en statuant un homicide involontaire.
Mais en y regardant de plus près, le juge Pastor avoue que l’homicide involontaire est insuffisant et qu’à la lumière des faits, de ses mensonges et de cette forme de préméditation soulignée par le procureur, Conrad Murray est plus proche de la négligence criminelle.
Sa façon de programmer un traitement totalement inadéquat, ses commandes disproportionnées et cette sorte “d’expérimentation” menée sur la personne de Michael Jackson sont inconcevables et ne relèvent plus de l’acte involontaire.
Et puis, il est aussi parvenu à la conclusion que Conrad Murray s’est conduit de façon aussi inconsciente seulement parce qu’il s’agissait de Michael Jackson. Aucun médecin n’oserait jamais se comporter de la sorte avec un citoyen lambda.
En analysant le cas du côté de Michael Jackson, le juge Pastor ne voit rien d’autre que la trahison d’un médecin envers son patient. L’artiste avait remis sa santé entre les mains du cardiologue et ce dernier lui a pris la vie. Il n’a en fait pensé qu’à l’argent, la célébrité, la notoriété en violant toutes les règles de sa profession. Mais, à aucun moment, il n’a cherché à réellement traiter son célèbre patient en l’orientant vers des spécialistes pour poser un diagnostic raisonnable.
Le juge avoue avoir une opinion sur Conrad Murray depuis le tout début du procès. Il a vu un médecin arrogant, sûr de son bon droit et ne présentant aucun soupçon de culpabilité. Il a eu face à lui un prévenu lui assurant qu’il était totalement innocent des charges dont on l’accusait. Il a aussi vu Conrad Murray s’exprimer dans les médias, au travers d’un documentaire sulfureux dans lequel il n’hésitait pas à affirmer qu’il ne se sentait pas le moins du monde responsable du décès de Michael Jackson. Il a été outré de s’apercevoir que celui-là même qui était condamné pour homicide involontaire n’hésitait pas à “charger” la victime pour se disculper, faisant fi de la douleur de la famille et des enfants du défunt.
A la lumière de cette analyse, le juge Pastor déclare ne pas être en mesure d’accorder la moindre clémence à un individu ne montrant pas le moindre remord. Non content d’être le responsable direct de la mort de Michael Jackson, Conrad Murray a fait preuve d’une impensable désinvolture, ne se rendant même pas compte de son comportement dangereux. Pourtant, le juge n’a aucun doute : ce cardiologue est bel et bien dangereux pour la société en agissant de façon aussi immorale et décalée.
L’incarcération est à privilégier dans tous les cas, insiste-t-il. Peu importe les moyens, Conrad Murray doit comprendre sa faute et en assumer les conséquences. Aussi, sa peine ne peut être autre que maximale, soit quatre années.
Il devra également s’acquitter des préjudices financiers subis par la perte de Michael Jackson. David Walgren a évoqué une perte estimée à 100 millions de dollars par l’Estate. Le juge demande un complément d’informations pour évaluer les dommages que Conrad Murray devra acquitter, aussi bien moraux qu’économiques. Une nouvelle audience est donc programmée au mois de janvier 2012.
Voilà… ainsi s’achève le procès Murray / Jackson en ce 29 novembre 2011. Le cardiologue condamné pour homicide volontaire se voit infliger une peine de 4 ans. Le juge Michael Pastor a demandé une incarcération et catégoriquement refusé le bracelet électronique.
La loi californienne a cependant été modifiée dernièrement et Conrad Murray entrant dans la catégorie des “criminels non-violents”, ne sera pas incarcéré dans une prison d’Etat et restera dans sa cellule de la prison de Los Angeles. Pour l’instant, il a regagné la prison.
Des rumeurs d’appel circulent – ce qui ne m’étonnerait pas – et on parle déjà d’aménagement de la peine pour deux années effectives. La prochaine audience en 2012 montrera très certainement l’évolution de sa situation.
Quelle conclusion puis-je apporter ?…
J’ai noté en toute fin d’audience que le juge Pastor a demandé à Conrad Murray s’il souhaitait s’exprimer. Penché en avant, le cardiologue a commencé une phrase sur un ton arrogant : “Monsieur le juge, je ne comprends pas…” avant d’être immédiatement arrêté par l’un des avocats. Manifestement, cet homme n’a toujours rien compris… il est pourtant en prison depuis 33 jours…
Ce procès m’a usée, fatiguée, déprimée… Bien sûr, il fallait la justice pour Michael. Mais les moyens employés pour y parvenir ont été parfois déplorables et beaucoup de mal a été fait…
Depuis la fin des audiences, les rumeurs, scoops et autres documentaires se sont multipliés et l’image de Michael Jackson a beaucoup souffert… et les fans sont toujours abasourdis…
Oui, justice a été rendue… en partie…
Conrad Murray se croit désormais victime d’un complot, s’imaginant payer parce qu’il s’agissait d’une célébrité… sans se rendre compte qu’il a tué un homme… Cruel décalage pour la famille Jackson… et pour nous…
Justice ne sera jamais rendue en fait… elle sera toujours incomplète tant que la vérité n’explosera pas au grand jour…
Et Conrad Murray n’est que le maillon d’une chaîne…
Il y a toujours au fond de nous une somme de questions trop importante et… un vide immense…

Revenir en haut Aller en bas
https://mj-archives.meilleurforum.com
 
Proces MURRAY réquisitoire procureur/defense/verdict et sentence final.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Proces MURRAY jour de 7 à 9
» Proces MURRAY jour de 17 à 20.
» proces MURRAY jour de 1 a 3.
» proces MURRAY jour de 4 à 6
» proces MURRAY jour de 13 à 16.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Michael Jackson archives: :: Littératures:-
Sauter vers: