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 proces MURRAY jour de 1 a 3.

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cerbere
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proces MURRAY jour de 1 a 3. Empty
MessageSujet: proces MURRAY jour de 1 a 3.   proces MURRAY jour de 1 a 3. EmptyMar 13 Déc - 12:52

Jour 1 : mardi 27 septembre 2011
Le procès de Conrad Murray s’ouvre ce mardi 27 septembre 2011.
Un « comité d’accueil » de fans s’est installé devant le tribunal. Mais il ne verra pas arriver le Dr Murray, conduit à la salle par une porte dérobée.
La famille Jackson – ou tout du moins une partie composée de Katherine et Joe, Randy, Jermaine, LaToya et Janet – arrive au tribunal.
L’audience débute par un résumé de l’accusation portée à l’encontre du Dr Conrad Murray, présumé coupable d’avoir provoqué une intoxication massive de Propofol ayant entrainé le décès de Michael Jackson. La défense, elle, tâchera de démontrer que le chanteur s’est en fait suicidé en s’administrant lui-même une dose mortelle de Propofol.
L’accusation en profite pour heurter les consciences en diffusant une image sordide d’un Michael Jackson décédé, allongé sur un brancard, le visage en partie masqué par l’équipement de réanimation, barrée du mot « Homicide ».
Image au demeurant indécente qui ouvre un procès ultra-médiatisé où la dignité de la personne est bafouée au profit des images-choc et de la presse à scandales. Le ton est donné dès le départ ! Ce procès sera bien un grand étalage impudique à souhait, risquant fort de juger une personne absente et non le protagoniste assis à la place de l’accusé…
Pour asseoir encore la thèse de l’accusation, un enregistrement sonore émanant du téléphone portable du Dr Murray est diffusée dans la salle. Dans la même veine que l’image morbide que le monde va se partager avec délectation, l’enregistrement laisse entendre un Michael Jackson sortant d’anesthésie, la voix rauque et monocorde, marmonnant son espoir d’un spectacle époustouflant qui lui permettrait de retrouver son statut de star incontestable et lui permettrait de poursuivre son œuvre pour aider les enfants du monde.
Là aussi, le ton est donné quant à l’impudeur absolue et à l’heure qu’il est – très tard dans la nuit pour moi – je n’arrive toujours pas à trouver d’explication à ces deux productions de l’accusation lors de l’ouverture de ce procès. S’ils avaient voulu jeter une bombe sur le monde pour qu’il parle de ce procès, ils n’auraient pu trouver mieux ! Mais dans le même temps, ces pièces heurtant terriblement les consciences sont une parfaite injure à la mémoire du défunt.
Faut-il vraiment en arriver à de tels extrêmes pour obtenir un semblant de justice ? Personnellement, je n’y crois pas. Et même si j’écris ici que ni la photo présentée, ni l’enregistrement ne m’ont vraiment impressionnés, je sais qu’il n’en est pas de même autour de ce monde et que de nombreuses personnes ont été atteintes – à commencer peut-être par sa famille… Ce procédé était totalement déplacé et injurieux, quel que soit l’effet recherché.
Le premier témoin des auditions se trouve être Kenny Ortega, co-producteur et chorégraphe de « This is it ».
Au fil de sa déposition, K. Ortega décrit un Michael Jackson très affaibli. Il évoque le 19 juin 2009 – 6 jours avant le décès de l’artiste – et dépeint un Michael Jackson confus, faible, très amaigri et incapable d’assumer les répétitions du spectacle. Ce jour-là, K. Ortega le renvoie chez lui et envoie un mail à Randy Philips, président d’AEG, promoteur de la tournée, pour lui signifier son inquiétude.
« Je ferai tout ce que je peux pour aider. Si tu as besoin, appelle-moi dans la matinée et je me rendrai chez lui. Maintenant que nous avons mis le docteur dans la confidence et que nous avons joué la carte de l’amour et du maintenant ou jamais, il apparait que l’artiste risque de ne pas saisir l’opportunité du fait de son état émotionnel. Il est apparu très faible et fatigué ce soir. Il était parcouru de frissons et tremblait, divaguait et faisait preuve d’obsession. Tout me démontre qu’il devrait être psychologiquement évalué. Si nous souhaitons le ramener dans la lumière, il va falloir trouver un bon thérapeute pour l’aider à surmonter cette passe, autant qu’un diététiticien-nutritionniste. Déjà, il m’a été rapporté par un chorégraphe que durant les essais costumes avec son designer, ils ont noté une sévère perte de poids. De ce que j’en sais, personne ne prend de responsabilité (ne prend soin) pour lui au quotidien. Où était son assistant ce soir ? Ce soir, je lui ai donné à manger, lui ai donné une couverture pour calmer ses frissons, lui ai massé les pieds et ai appelé son médecin. Il y avait quatre gardes du corps devant sa porte, mais aucun ne lui a offert une tasse de thé chaud. En fait, il est important que tout le monde sache, je crois qu’il veut vraiment ça. Il serait brisé s’il se savait rayé des listes. Il a terriblement peur que tout s’arrête. Il m’a à plusieurs reprises demandé ce soir si j’allais le quitter. Il implorait presque ma confiance. Il m’a brisé le coeur. Il était comme un petit garçon perdu. Il y a encore une chance qu’il saisisse l’opportunité si nous veillons à lui procurer l’aide dont il a besoin. » Kenny Ortega
Ce mail en dit long sur l’état réel de Michael Jackson – que Kenny Ortega, lui-même, s’est bien gardé de divulguer durant la promotion du film « This is it ». Selon son témoignage, l’artiste avait montré à de multiples reprises un comportement attestant de soucis psychologiques et des moments de réelle incapacité à mener à bien son projet. Rien, pourtant, n’a été arrêté à temps…
Des extraits des répétitions du 24 juin 2009 sur « The Way You Make Me Feel » et « Earth Song » sont diffusés dans le tribunal. Selon Kenny Ortega, ils montrent un Michael Jackson en pleine possession de ses moyens, ayant encore de nombreux projets à venir – dont une tournée mondiale et la réalisation de films. Etrangement, après cet épisode du 19 juin, le chanteur avait retrouvé sa vivacité après une réunion à son domicile en présence de Kenny Ortega, Randy Philips et Conrad Murray au cours de laquelle de Dr Murray se serait montré particulièrement hautain et indifférent envers un Kenny Ortega inquiet…
Le témoignage de Kenny Ortega se conclut sur un contre-interrogatoire démontrant que ce dernier n’arrive plus à situer où ont eu lieu les répétitions au mois de juin 2009. Il apparaît que l’équipe venait à peine de s’installer au Staples Center et que seuls les 2 derniers jours précédant sa mort ont été filmés !!! Kenny Ortega laisse apparaître enfin le fond de sa pensée en affirmant qu’il ne croyait plus en cette tournée et qu’il ne pensait pas qu’elle pouvait avoir lieu… Son discours était bien différent il y a deux ans…
Après une courte pause, Paul Gongaware, co-dirigeant d’AEG, s’installe sur le fauteuil des témoins et se montre particulièrement mal à l’aise. Il évoque son association dans le projet de Michael Jackson et confie que tous les tickets de « This is it » ont été vendus en quelques minutes – ce qui a incité la production a ajouter des dates de concerts. Soumis à l’interrogatoire du procureur, celui-ci se voit remettre le planning des répétitions et des dates de la tournée. Michael Jackson devait assumer 10 dates mensuelles pendant plusieurs mois.
Le malaise affiché de ce dirigeant d’AEG laisse songeur… Lorsqu’il évoque la signature du contrat initial, il en oublie même de mentionner l’un des contractants principaux : Michael Jackson !…
Fin de cette première journée. Les jurés sont appelés à ne pas lire la presse, ne pas regarder la tv, ne pas utiliser internet, ne pas répondre à des tweets… Mais qui pourrait les en empêcher puisqu’ils ne sont pas mis au secret ?…
Le plus grand cirque médiatique a bien commencé ce 27 septembre 2011 et le résultat de ce cirque maintenant judiciaire aura vraisemblablement un impact très négatif sur une légende de la musique !
Jour 2 : Mercredi 28 septembre 2011
D’abord une petite précision concernant ce blog : ne comptez pas sur moi pour relayer les insanités que ce tribunal peut ou pourra révéler. Vous ne trouverez donc pas ici de photos ou vidéos-choc – je sais, au grand désespoir de certains !… Chacun sa façon de voir mais hors de question de participer à ce nouveau lynchage médiatique organisé !
Deuxième jour d’audiences dans le tribunal de Los Angeles
Le procès reprend où il s’était arrêté la veille avec le contre-interrogatoire d’un Paul Gongaware, co-dirigeant d’AEG toujours aussi mal à l’aise qui revient sur le salaire mirobolant que demandait Conrad Murray pour s’occuper de la santé de Michael Jackson : 5 millions de dollars.
Il assure avoir refusé de tels honoraires et avoir été contacté par l’assistant personnel de Michael Jackson pour obtenir un accord avec Conrad Murray assorti d’une rémunération de s150,000 par mois. Il ajoute ne pas être informé d’un contrat signé avec AEG.
L’avocat de la défense lui demande alors pourquoi il se présente à cette audience accompagné d’un avocat et soulève le fait qu’il est sous le coup d’une plainte émanant de Katherine Jackson. Son interrogatoire se conclut en interruption d’audience et discussions privées entre les deux parties. L’interférence de cette autre plainte met un terme à son témoignage.
L’avocate d’AEG Live, Kathy Jorry, est alors appelée à la rescousse de Paul Gongaware. Elle vient donc expliquer à grands renforts de documents non-signés que le contrat entre AEG et Conrad Murray est demeuré un consentement tacite entre Michael Jackson et le praticien jusqu’au 24 juin 2009. A sa connaissance, AEG, tout comme l’artiste n’ont jamais paraphé le contrat et Conrad Murray n’a perçu aucune rémunération. Bien… vous avez dit bizarre ? Comme c’est bizarre ? Mais n’y voyez rien de bizarre, nous dit-elle, se sont des « pratiques courantes »… Bien… faire travailler des gens sans contrat ? Une pratique courante ? Ben quoi ? Quoi de plus normal ?… Le tribunal n’a pas l’air plus inquiet que nous au fond…
Après la pause-déjeuner vient le tour de l’assistant personnel de Michael Jackson, Michael Amir Williams, de témoigner.
Il dépeint d’abord son rôle auprès du chanteur et assure qu’il mettait un point d’honneur à ce que la sécurité de ses fans soit toujours assurée tout autant devant la porte de sa demeure qu’au Staples Center. L’artiste tenait à ce que son personnel soit respectueux de son public.
Il confie se souvenir d’avoir rencontré pour la première fois le Dr Murray en 2008 à Las Vegas et savoir que ce médecin était en contact avec la famille Jackson depuis 2006. « Le docteur était souvent à la maison. Sa voiture était fréquemment là ».
Puis son témoignage s’axe sur les évènements du 25 juin 2009 : Il se souvient avoir raccompagné Michael Jackson chez lui aux alentours de minuit après les répétitions de « This is it ». Le chanteur lui paraissait en bonne forme.
La cour nous joue alors une nouvelle scène surréaliste avec la diffusion d’une vidéo du portable de M. Williams, mentionnant les appels successifs du Dr Murray. Le téléphone montre un premier appel à 12h13 le 25 juin. C. Murray laisse un message « Rappelle-moi immédiatement, s’il te plaît, rappelle-moi immédiatement. Merci ». Michael A. Williams rate l’appel. Il est sous la douche.
A 12h15, il rappelle le médecin qui lui demande de venir immédiatement, lui annonçant qu’il y a un problème, qu’il a eu une « mauvaise réaction ». « Vous a-t-il demandé d’appeler les urgences ? » demande le procureur. « Non. »
L’assistant de M. Jackson se trouve au centre ville, à plus d’une demie-heure de la résidence du chanteur. Il appelle donc aussitôt Alberto Alvarez, chef de la sécurité qui se trouve sur place, et lui dit « Je ne sais pas ce qui se passe mais tu dois entrer dans la maison ».
Quand Michael Amir Williams arrive sur les lieux plus d’une demie-heure plus tard, les secours sont déjà là et sont en train de descendre Michael Jackson sur un brancard. Il se souvient d’un Conrad Murray « paniqué » mais se détourne vite de cette scène pour s’enquérir des enfants du chanteur.
Il s’occupe de Prince Michael, Paris et Blanket, accompagnés de leur nounou, les fait monter dans une voiture pour suivre l’ambulance.
Après l’annonce du décès, à 14h26, Conrad Murray s’approche de lui pour lui demander de retourner dans la résidence de Michael Jackson. « Il y a des crèmes chez lui qu’il n’aurait pas voulu que les gens voient. Il faudrait les récupérer. » lui dit-il. Mais M. Williams trouve cette demande « bizarre ». En concertation avec un agent de sécurité de l’artiste, Faheem Muhammad, il préfère mentir, prétextant que la police a saisi les clés des véhicules pour ne pas accéder à sa requête. Ce sera son dernier contact avec le médecin.
Le jeu du contre-interrogatoire fatigue énormément les témoins. La stratégie de la défense mise beaucoup sur l’épuisement. Mais elle n’apporte pas grand-chose. Le témoin s’est beaucoup répété sans jamais se contredire mais Ed Chernoff prend un malin plaisir à seriner toujours les mêmes questions dans tous les sens. Un jeu qui s’essouffle beaucoup…
L’agent de sécurité Faheem Muhammad prend la suite du témoignage en toute logique. Lui a vécu la scène de l’intérieur…
« Quand je suis entré dans la chambre, j’ai vu Alberto debout, arpentant la pièce. J’ai vu les pieds de M. Jackson sur le sol sur le côté du lit et en avançant, j’ai pu voir le reste de son corps et le Dr Murray à ses cotés. Il semblait pratiquer une réanimation. Il était très nerveux. Il était penché sur lui. Il transpirait beaucoup. » Pour l’agent de sécurité, Michael Jackson était déjà mort.
Rapidement, il s’aperçoit que les deux aînés de Michael Jackson sont à proximité. « Paris était sur le sol éplorée et Prince était tétanisé, choqué, pleurant doucement ». Il les emmène et les conduit à leur nounou pour les éloigner de la scène.
Le contre-interrogatoire est une nouvelle fois pénible. La défense tente la déstabilisation des témoins par un feu de questions nourries. Mais elle ne s’attarde pas longtemps sur les faits avérés du 25 juin. Elle n’en est que plus inefficace…
Mes impressions à l’issue de ce deuxième jour – heureusement, bien moins spectaculaire que l’entrée en matière – sont mitigées. Nous n’avons en fait rien appris aujourd’hui sur la chronologie des faits qui ont conduits au décès. Cependant, la ligne de conduite de la défense semble déjà se dessiner.
Quelques allusions aux visites fréquentes de Michael Jackson au Dr Klein, une phrase de l’artiste adressée à son garde du corps « Tu dois me prendre pour un fou à aller si souvent chez ce médecin », les plaintes du chanteur à une diététicienne quelques jours avant son décès « Je sens un côté de mon corps froid et l’autre chaud »… la défense tente désespérément d’impliquer d’autres praticiens que le Dr Murray pour justifier son décès.
Un moment de tension extrême entre Faheem Muhammad et Ed Chernoff s’est même imposé à l’évocation de la saisie des enregistrements des caméras de sécurité par la police. L’agent de sécurité étant poussé à bout, harcelé pour immiscer le doute du vol de ces images…
Manifestement, la défense cherche toutes les portes de sortie. Et à l’heure qu’il est, toutes les théories sont possibles sauf l’incompétence d’un cardiologue ! Je crains de lourdes dérives dans ce procès… et j’espère de tout coeur me tromper…
Jour 3 : Jeudi 29 septembre 2011
Journée éprouvante encore en ce jeudi… mais ne le seront-elles pas toutes au cours de ce procès ?…
Les audiences démarrent par le témoignage capital d’Alberto Alvarez, chef de la sécurité de Michael Jackson.
Il se présente devant le procureur et parait extrêmement ému. Etant l’unique intervenant direct auprès de Conrad Murray le 25 juin 2009, il sait bien que son témoignage va être particulièrement étudié. Mais les oeillades noires qu’il lance fréquemment au médecin montrent une véritable fronde. Il affiche volontiers sa rancoeur tout au long de l’audition.
Cette dernière démarre par la présentation de la liste des appels échangés avec Michael Amir Williams, l’assistant de Michael Jackson que Conrad Murray a contacté en premier.
Lorsque Michael Amir Williams l’appelle, il se trouve à l’extérieur de la résidence, dans le local réservé à la sécurité. A l’autre bout du fil, l’assistant le met en alerte et lui demande de se présenter immédiatement à la porte d’entrée et de rentrer dans la maison. Tout en restant en ligne, Alberto Alvarez se précipite vers la maison mais se heurte à une porte close.
De l’extérieur, il aperçoit en haut de l’escalier Conrad Murray, se tenant à la rampe, ainsi que la nounou et Paris Jackson. Il voit également Kai Chase, la chef-cuisinière, passer dans le hall. Finalement, la nounou vient lui ouvrir la porte et lui dit de se précipiter à l’étage.
Toujours en ligne avec M.A. Williams, il gravit les escaliers, croise Prince Michael et, parvenu au second étage, trouve Conrad Murray en train de se diriger vers ce qu’il pense être la chambre de Michael (il n’est entré que 2 ou 3 fois dans la maison). Le Dr Murray s’écrit « Alberto, viens vite ! » Tout en se dirigeant vers la chambre, il finit par raccrocher son téléphone.
Lorsqu’il entre dans la chambre, il voit le Dr Murray pratiquant un massage cardiaque sur Michael Jackson, de la main gauche et sur le lit. Il décrit alors un Michael Jackson dénudé, les bras écartés, yeux et bouche entrouverts.
Le Dr Murray s’écrit « Vite, il faut l’amener à l’hôpital, appelle les secours ! »
Mais Alberto Alvarez sent dans son dos la présence de Paris et Prince Michael. Ils crient et pleurent tout en assistant à la réanimation. Le cardiologue s’adresse à lui et lui crie « Il faut emmener les enfants, ne les laisse pas voir leur père comme ça ! »
Alberto Alvarez les emmène et les remet à la nounou au plus loin de la chambre.
Lorsqu’il revient, il demande au médecin ce qui s’est passé. « Il a eu une mauvaise réaction », répond-il seulement.
A ce moment, il note la présence d’une sorte de préservatif relié à une poche recueillant les urines. Michael Jackson est équipé d’un masque à oxygène relié à une bouteille. Il s’avance dans la chambre et voit des seringues sur le sol. Arrivé au pied du lit, le Dr Murray lui tend une bouteille et lui dit « Tiens, mets ça dans un sac ». Il lui indique un sac bleu puis lui demande de le déposer dans un sac marron. Il note que ce sac contient déjà des bouteilles mais est incapable de définir les produits.
Le procureur lui demande alors quelles sont ses pensées envers le Dr Murray. A-t-il une raison de douter de ses intentions ou de lui en vouloir. Alberto Alvarez confie alors l’avoir assisté en toute confiance.
Il note la présence d’une perfusion à proximité du lit. La poche est vide mais contient les traces d’un liquide laiteux. Le procureur présente alors aux jurés une poche de perfusion et un flacon de Propofol retrouvés dans la chambre et comportant des empreintes digitales.
On sent une tension très palpable sur le banc de la défense. L’exhibition des pièces à conviction est interrompue un instant. Mais le procureur est autorisé à poursuivre son exhibition et demande à Alberto Alvarez d’agencer les deux pièces telles qu’il les a vues. Le garde du corps introduit le flacon de Propofol dans la poche de perfusion pour préciser son témoignage.
Puis, le récit reprend après une courte pause. Le Dr Murray demande à Alberto Alvarez d’appeler les secours. L’enregistrement sonore de cet appel au 911 retentit alors dans le tribunal. Le garde du corps a du mal à contenir son émotion.
Suivant les instructions données par téléphone, Alberto Alvarez aide le Dr Murray à déplacer le corps au sol. Il remarque alors une perfusion placée sur la jambe de Michael Jackson que le médecin retire précipitamment. Puis il place un oxymètre sur le doigt de l’artiste à la recherche d’un battement cardiaque et d’oxygène dans le sang. En désespoir de cause, Alberto Alvarez se précipite sur son patron et lui fait un massage cardiaque. Le Dr Murray lui confie alors qu’il fait un bouche-à-bouche pour la première fois de sa vie mais « qu’il doit le faire parce qu’il est son ami » !!!…
Les secours arrivent. Alberto Alvarez s’engouffre dans une voiture et suit l’ambulance jusqu’à l’UCLA Hospital. Arrivés à l’hôpital, il se charge de la protection de l’intimité, retire sa veste pour masquer l’entrée et éloigne les paparazzis. Il apprend très rapidement que le décès est prononcé.
Son dernier contact avec le Dr Murray se produit à l’hôpital quand ce dernier vient le remercier de son aide. « Nous avons fait ce que nous avons pu », souffle Alberto Alvarez. Il répète alors qu’il n’avait aucune raison de penser que le Dr Murray avait eu un comportement inapproprié et qu’il n’avait aucune raison de lui en vouloir. Le cardiologue a une dernière requête : il souhaite retourner dans la propriété de Michael Jackson et en fait part à Michael Amir Williams.
Alberto Alvarez se souvient d’avoir vu Conrad Murray pour la dernière fois assis dans le hall des urgences. De son côté, en quittant l’hôpital, il est retourné dans la propriété pour y assurer sa sécurité puis à la demande des enfants, a amené leur labrador à Hayvenhurst.
L’audition se termine sur des questions ayant trait à la médiatisation de ce décès. Alberto Alvarez a-t-il eu des propositions d’interviews ? Des dizaines qu’il a toutes déclinées, même sur proposition de milliers de dollars. Il conclut en attestant que cet évènement tragique n’a eu qu’un retentissement négatif dans sa vie et qu’il n’en a jamais tiré profit.
Le contre-interrogatoire qui va s’enchaîner alors est surréaliste. La défense, à court d’argument, tourne en rond et ne conduit qu’à une sempiternelle répétition des faits par le témoin. Ils cherchent désespérément une faille mais sans véritable pertinence.
Ed Chernoff évoque d’abord le dessin ridicule d’une poche de perfusion signé Alberto Alvarez en 2009 et note qu’il n’est pas aussi précis que le dernier dessiné en mars 2011.
Puis il insiste lourdement sur le massage cardiaque qu’il a prodigué à Michael jackson, immiscant le doute d’une éventuelle incompétence. Il revient sur cette sensation « d’état de choc » ressentie par le garde du corps qui pourrait altérer sa mémoire.
Et pour finir, il ébauche un tableau de toutes les actions entreprises par Alberto Alvarez en l’espace de 30 secondes, temps écoulé entre son entrée dans la chambre et l’appel au 911, et juge peu probable qu’il est eu le temps matériel d’exécuter ce qu’il a énuméré.
Il insiste lourdement sur le fait qu’il n’a effectué sa déposition à la police que deux mois après les faits et qu’il déclare alors ne pas avoir remarqué la perfusion. Le garde du corps explique que c’est en regardant les reportages des médias qu’il a reconnu le flacon de Propofol et s’est souvenu de ce qu’il avait capté dans la chambre.
Puis, il finit en faisant remarquer à Alberto Alvarez qu’il n’avait pas non plus le temps matériel d’aider à déplacer le corps et ce dernier lui explique qu’il a en fait aidé le Dr Murray tout en étant toujours en ligne avec les secours.
Bref, la défense ne présente aucun argument très probant contre ce témoignage.
Le témoignage d’Alberto Alvarez est très perturbant. Bien sûr parce que les faits qu’il expose sont terribles et que la folie de la scène ajoutée à la présence des enfants est insupportable. Mais elle a aussi suscité en moi de nombreuses questions qui ne trouvent pas leurs réponses. Comment un homme aussi suspicieux que Michael Jackson, quasi-paranoïaque (et pour cause) a-t-il pu remettre sa vie aux mains d’un seul homme ?… Cette question me hante depuis plus de deux ans maintenant sans jamais trouver son explication. Il se savait menacé depuis longtemps… comment pouvait-il accepter une telle imprudence ?… Et d’autant plus, avec la proximité de ses enfants… Témoignage perturbant – accablant pour Conrad Murray mais triste pour un Michael Jackson affaibli qui ne mesurait pas le danger encouru…
L’audition d’Alberto Alvarez a été très longue et c’est presque en fin de journée, que Kai Chase, la chef-cuisinière de Michael Jackson témoigne devant le Jury.
Elle décrit d’abord son quotidien au service de Michael Jackson. Travaillant 6 jours sur 7, elle est chargée de préparer tous les repas de la famille. Du petit déjeuner aux encas préparés pour les répétitions du spectacle, elle gère tout, y compris les anniversaires.
Elle se souvient avoir vu Conrad Murray régulièrement en cuisine, le matin, pour récupérer des jus de fruits destinés à Michael Jackson. Elle l’avait vu la veille, le 24 juin, et il lui avait dit que Michael souhaitait déjeuner avec ses enfants à 12h30. Peu avant ce déjeuner d’ailleurs, elle avait échangé quelques mots dans la cuisine avec l’artiste. Il paraissait heureux. Elle lui confia être contente de le voir. Il lui répondit par un sourire avant d’aller déjeuner avec ses enfants. Ce jour-là, elle quitte la maison aux alentours des 22h. Elle a préparé le dîner de Michael, prêt pour son retour de répétitions. Elle le retrouvera intact le lendemain matin.
Le 25 juin, Conrad Murray ne s’est pas présenté en cuisine comme d’habitude aux alentours de 10h30. Il a surgi dans l’escalier entre 12h et 12h15 et du haut de l’escalier a crié « Allez chercher de l’aide, allez chercher Prince et allez chercher la sécurité ! » Il était visiblement paniqué mais n’a pas demandé à ce qu’elle appelle les secours.
Kai Chase part sans réfléchir à la recherche de Prince Michael et l’envoie à Conrad Murray puis elle revient en cuisine pour poursuivre son travail. La sécurité est toujours à l’extérieur de la maison. Mais, sentant une atmosphère étrange, elle revient dans le hall et trouve le gardien et les enfants en train de pleurer et de crier. Elle se joint à eux, sentant bien qu’un drame est en train de se nouer, et les invite à prier.
Elle confirme avoir vu les secours arriver, accompagné de membres de la sécurité. Elle est restée avec les enfants jusqu’à ce qu’on lui demande de quitter la propriété. Elle sera auditionnée le lendemain par la police.
Elle confie que ce jour a été très marquant et dévastateur dans sa vie. L’audition du procureur se termine par l’énumération de nombreuses interviews données aux médias américains et internationaux, pour la plupart rémunérées. Elle insiste sur le fait que ces interviews n’avaient été données que pour dépeindre le quotidien de Michael Jackson et remettre certaines choses dans leur contexte.
Le contre-interrogatoire de Kai Chase est bref mais particulièrement agressif.
L’avocat lui fait avouer que Michael Jackson ne prenait son petit déjeuner avec ses enfants que tout au plus deux fois par semaine.
Elle confie que le 25 juin, elle lui a apporté son petit déjeuner dans la chambre mais il a été réceptionné par la sécurité – elle ne sait plus très bien qui.
Enfin, elle est littéralement agressée par l’avocat qui ne comprend pas pourquoi lorsque le Dr Murray lui a demandé de lui envoyer Prince Michael, elle ne s’est pas aperçue de son jeune âge et n’a pas couru chercher les membres de la sécurité. Elle se défend en répondant qu’elle n’a suivi que les ordres et qu’elle n’avait aucun moyen de savoir ce qui se passait.
La journée s’achève.
Troublante journée, perturbante journée… Au fond, elle ne nous apprend rien que nous ne savions déjà. Le récit d’Alberto Alvarez est l’exact réplique des informations révélées en 2009. Le procureur s’en tient pour l’instant à suivre la chronologie des évènements au fil des témoins. De son côté, la défense a beaucoup de mal à dévier les flèches qui lui sont destinées. A chaque témoignage, elle tente de reporter la responsabilité sur d’autres que le cardiologue. Depuis le début des auditions, elle a pointé du doigt Kenny Ortega, AEG, Nations of Islam, Alberto Alvarez et même Kai Chase. Mais en cherchant à tout prix des responsables, elle ramène toutes les fautes sur Conrad Murray qui a tout de même fait preuve d’une épouvantable incompétence et qui ne semble pas en être affecté.
Il n’y a toujours aucune explication à un tel manque de professionnalisme et en allant chercher des détails dans l’accusation, la défense s’accable encore davantage. Prétexter un manque de temps pour accomplir ce qu’énonce Alberto Alvarez ou s’emporter contre Kai Chase qui n’aurait pas dû appeler Prince Michael comme demandé alors que l’on s’aperçoit que Conrad Murray a parcouru la maison dans tous les sens en abandonnant son patient, en ne procédant à aucune réanimation pendant de très longues minutes, est totalement ridicule ! Et le visage impassible et presque las de Conrad Murray n’arrange rien…
Il y a des soupirs chez les avocats de la défense qui en disent parfois longs…


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