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 proces MURRAY jour de 13 à 16.

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cerbere
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proces MURRAY jour de 13 à 16. Empty
MessageSujet: proces MURRAY jour de 13 à 16.   proces MURRAY jour de 13 à 16. EmptyMar 13 Déc - 13:07

Procès Murray / Jackson – Jour 13
Mercredi 19 octobre 2011
Et le procès reprend… j’avoue, je ressens un profond découragement et ces audiences deviennent de plus en plus pesantes au fil du temps… mais on continue !
Après trois jours et demi d’interruption d’audiences pour diverses raisons, le Dr Steven Shafer, expert en anesthésie, revient à la barre poursuivre son témoignage pour l’accusation, avec encore quelques minutes de retard… (on n’est plus à ça près !)
Le médecin entre dans le détail de la surveillance en matière d’anesthésie. Il a mené une étude poussée sur le Propofol et précise que bien que ce cas soit publique, seul l’intérêt du patient l’intéresse au regard de la médecine.
Il souligne également avoir conduit une étude sur la sédation IV via Lorazepam et Midazolam ainsi que sur la Lidocaïne pour la maîtrise de la douleur.
« Le propofol est un médicament remarquable lorsqu’il est utilisé par quelqu’un qui sait ce qu’il fait « . Mais, remarque-t-il, le risque zéro n’existe pas en matière d’anesthésie. Il faut impérativement que le patient soit informé des risques encourus lors de chaque intervention.
L’importance de son consentement signé est donc crucial car la responsabilité du médecin est toujours engagée.
Va s’ensuivre la diffusion dans le tribunal d’une « reconstitution » d’anesthésie filmée dans un bloc opératoire.
Le Dr Shafer va s’arrêter sur chaque point de la procédure pour décrire l’importance de chaque étape, de la préparation du patient à l’administration du Propofol, de l’arrêt respiratoire à l’arrêt cardiaque.
Ce petit documentaire projeté aux jurés aujourd’hui reprend en fait la trame de l’accusation. Appuyé par les explications d’un expert en anesthésie, il ne fait que retracer ce que Conrad Murray aurait dû prévoir en anesthésiant Michael Jackson : l’équipement nécessaire pour procéder à une sédation maîtrisée, le monitoring permanent des fonctions vitales, la tenue d’un historique de soins pour éviter toute erreur, l’équipement d’urgence devant être à disposition.
Il simule un incident durant l’anesthésie similaire au cas Jackson, avec un arrêt respiratoire demandant des réponses très rapides en termes d’oxygénation, d’intubation et de ventilation , suivi d’un arrêt cardiaque, nécessitant un appel immédiat à divers médecins et assistants et une réanimation appropriée et ordonnée pour espérer sauver le patient.
Ce petit documentaire n’est en fait que l’illustration directe de ce que Conrad Murray aurait dû savoir prévoir avant de se laisser submerger par l’incident et conduire ainsi son patient au décès.
La seconde partie de ce témoignage après la pause déjeuner est destructrice pour Conrad Murray.
Le Dr Shafer va énumérer chaque manquement l’ayant amené à la conclusion que le cardiologue endosse l’entière responsabilité du décès de Michael Jackson. 17 points sont mentionnés parmi lesquels :
- Il ne dispose d’aucun équipement de réanimation lorsque l’arrêt respiratoire survient.
- La dose de Propofol annoncée paraît minorée. Pour l’expert, le Dr Murray a menti. Il n’y a qu’à prendre les quantités retrouvées : 15.5 litres de Propofol !!!
- Il ne disposait pas de pompe d’injection. Il n’a donc pu injecter une dose maîtrisée et surveiller les réactions du patient au fil de l’anesthésie, le conduisant ainsi à l’overdose.
- Rien ne démontre dans les rapports soumis au Dr Shaffer que Michael Jackson était bien à jeun. On ne peut donc écarter l’éventualité d’un vomissement ou d’un passage des sécrétions dans les poumons.
- Certains flacons de Propofol retrouvés après le décès de Michael Jackson étaient entamés. L’expert s’insurge : tout flacon ouvert doit être jeté dans les 6 heures ! Conrad Murray se servait-il de produits frelatés ?
- L’oxymètre utilisé par Conrad Murray ne disposait pas d’une alarme et a été totalement inutile et obsolète.
- Conrad Murray n’a pu anticipé l’incident car il ne disposait pas du matériel de monitoring adéquat. 2 à 3 minutes avant l’arrêt respiratoire, des signes précurseurs auraient été détectés, lui permettant de réagir rapidement.
- S’il avait disposé d’un oxymètre plus sophistiqué, il aurait pu sauver le patient.
- Si le Dr Murray avait fait preuve de professionnalisme, il aurait su que le Propofol provoque une chute de tension artérielle et que la déshydratation aussi. Il aurait alors compris que l’incident était inévitable.
- Il ne disposait pas d’un électro-cardiogramme. Si Michael Jackson avait été relié, il n’aurait pas effectué de massage cardiaque.
- Il ne disposait pas non plus des médicaments d’intervention d’urgence : aucune substance pour réguler la tension artérielle, rien pour stabiliser le rythme cardiaque.
- Il n’avait pas à portée des myorelaxants qui auraient pu décrisper les mâchoires du patient et libérer les voies aériennes pour ventiler.
- Il n’a pas tenu d’historique des soins prodigués pendant 80 jours. Il a donc violé les droits du patient et ceux de sa famille après son décès, dans la plus grande illégalité.
- Il a trompé les urgentistes et le personnel de l’UCLA en dissimulant ce qu’il avait administré au patient.
- Il a fait preuve d’une totale inconscience en négligeant les prescriptions des autres médecins. En ne s’intéressant pas au dossier médical de son patient, il savait pertinemment prendre des risques d’interactions médicamenteuses dangereuses.
- Sa relation avec son patient était inappropriée. Il aurait dû savoir refuser à l’artiste ce qu’il lui demandait et ne pas lui procurer des substances dangereuses. Il a trahi son serment.
- Il n’a pas cherché à traiter son problème d’insomnies chroniques en l’envoyant à des spécialistes. Il s’est rué sur le Propofol à la demande du patient sans aucun diagnostic.
- Il n’existe aucun consentement écrit, signé par Michael Jackson. Pour l’expert, cela signifie que Michael Jackson n’était pas informé des risques encourus. Un consentement verbal n’est pas recevable. Il est inconcevable de ne pas signer ce document qui est également une autorisation de soins et de réanimation.
- Sauver Michael Jackson consistait simplement à dégager les voies aériennes et ventiler. Le Dr Shafer l’atteste, les arrêts respiratoires sont très fréquents au cours des anesthésies et sont tout à fait réversibles. Le Dr Murray est inexcusable de ne pas avoir su ramener son patient à défaut de bon sens et d’équipement.
- Le temps précieux perdu à reculer l’appel au 911 a manifestement tué Michael Jackson. Le Dr Murray a bravé la règle élémentaire majeure de la profession en ne réclamant pas une aide immédiate.
- Le massage cardiaque pratiqué d’une main sur un lit est scandaleux et parfaitement inefficace. Le bouche-à-bouche aurait pu être efficace s’il n’avait jamais été interrompu. Ce n’est pas le cas ici puisque le médecin a téléphoné et s’est déplacé dans la maison !
- Le Dr Murray a eu la présence d’esprit de faire une injection de Flumazenil pour tenter de contrer les Lorazepam et Midazolam injectés plus tôt. Il savait pourtant que trop de temps s’était écoulé pour que les effets soient encore réversibles. Ceci est un aveu d’une dose de Lorazepam plus importante que celle annoncée…
Au final, le Dr Shafer affirme sans conteste que le Dr Murray aurait effectivement pu sauver Michael Jackson si son intervention avait été cohérente et ordonnée. Tout démontre dans sa déposition qu’il a agi sans le moindre professionnalisme et sans aucun bon sens. L’expert demeure pantois par tant de lacunes. Il ne fait aucun doute pour lui qu’il est responsable à 100% du décès de son patient.
Il souligne également qu’il est important de noter que ce qui s’est passé dans ce cas est spécifique à Michael Jackson. Un citoyen lambda n’aurait pas eu un tel traitement. Conrad Murray n’a pensé qu’à ses intérêts sans jamais se soucier de la santé de son patient : « Lorsque Conrad Murray tarde à appeler le 911, c’est à lui-même qu’il pense et pas à Michael Jackson. Lorsque Conrad Murray ment au personnel de l’UCLA et dissimule ce qu’il a administré, c’est encore à lui qu’il pense et non à Michael Jackson. »
Ce témoignage est encore une fois destructeur pour le cardiologue et j’en suis à me demander de quelle façon la défense va pouvoir mener son contre-interrogatoire car rien ne peut réellement disculper Conrad Murray.
Il a le mérite d’être vrai pour une fois et de ne laisser place à aucune concession. C’est bien le traitement que mérite ce médecin véreux… et les arguments sont sans appel.
A l’issue de cette audience, Conrad Murray ne paraissait pourtant toujours pas défait… On se demande parfois où il peut puiser ses ressources tant son comportement est condamnable…
Demain ne devrait avoir lieu que le contre-interrogatoire de ce témoin. Il semblerait que la journée d’audiences soit de nouveau écourtée…
On se demande parfois si ce procès ne les ennuie pas un peu… surtout quand on voit le juge Pastor siffloter entre deux questions…
Oui, aujourd’hui était encore un témoignage crucial de l’accusation mais l’ambiance de ce tribunal est étrange… un peu comme si tout le monde se sentait détaché de cette affaire…
Tagged CONRAD MURRAY, JUSTICE, MICHAEL JACKSON, PROCÈS
Procès Murray / Jackson : Jour 14
Jeudi 20 octobre 2011
Le témoignage de Steven Shafer, expert en anesthésie, est un témoignage crucial pour l’accusation. Il s’étend donc sur plusieurs jours.
Le Dr Shafer est de nouveau à la barre ce jour et ses explications et démonstrations ne seront que scientifiques.
Il commence par évoquer la métabolisation et l’élimination du Propofol. De récentes études démontrent que le Propofol est métabolisé à 99% par le foie. Cette certitude prouve que Michael Jackson n’a pu ingéré une dose de Propofol. N’étant pas métabolisée, elle n’aurait induit aucune sédation.
Des études menées entre 1991 et 1996 sont présentées aux jurés. Leurs conclusions sont identiques : le Propofol par voie orale n’a aucun effet particulier.
Mais le Dr Shafer a été plus loin, il a conduit une expérience durant laquelle trois volontaires ont accepté de boire 300mg de Propofol.
A l’évocation de cette expérience, Ed Chernoff se rebelle et demande une interruption d’audience pour empêcher l’accusation d’utiliser les travaux de l’expert. Le juge Pastor n’entend pas sa requête. Le procureur reprend son interrogatoire.
Le Dr Shafer a donc procédé à toutes les mesures lors de l’absorption du Propofol : aucune sédation n’est intervenue, la tension artérielle n’a pas été altérée et aucune incidence cardiaque n’a été relevée. Il souligne qu’il devait présenter cette expérience la semaine dernière lors d’une conférence à Chicago et en a été empêché. Il devait également recevoir un prix pour l’ensemble de ses recherches.
Il a également mené une étude portant sur le Lorazepam et le Midazolam.
En suivant les dires de Conrad Murray lors de sa déposition, deux injections de 2mg de Lorazepam ont été effectuée à deux heures d’intervalle. Il note qu’au moment de la seconde injection, le Lorazepam n’est pas encore éliminé.
Vers midi, heure supposée de l’arrêt respiratoire, la concentration dans le sang du Lorazepam aurait dû être inférieure à celle retrouvée au moment de l’autopsie. Cela démontre que la dose de Lorazepam injectée était supérieure à celle annoncée.
Selon ses simulations, la dose injectée semble s’évaluer à 10 fois la dose prétendue, l’équivalent d’un flacon entier contenant 40mg de Lorazepam.
Le contenu gastrique ne montre pas selon lui une ingestion de Lorazepam. En effet, son analyse révèle la présence de Lorazepam associée à différents benzodiazepines. Conrad Murray a lui même évoqué le Diazepam, le Valium, etc…
Il parait donc impossible au Dr Shafer de soutenir la thèse de l’ingestion de comprimés de Lorazepam. Il est possible que des comprimés aient été pris dans la nuit, même quatre heures avant l’incident, mais pas après. Le contenu gastrique le révèlerait sans conteste.
David Walgren ramène donc le témoin sur la voie du Propofol. L’expert explique qu’avec une dose de 25mg, tous les patients sont victimes d’une apnée mineure une minute après l’injection. Mais dans le cas de Michael Jackson, cette apnée a été aggravée par les substances préalablement injectées. Cependant, en dépit de cette apnée, la réserve d’oxygène des poumons lui aurait permis d’éviter un arrêt cardiaque pendant environ 10 minutes. Sa conclusion est donc que la dose injectée de Propofol est supérieure à la dose annoncée.
Il a donc effectué de nouvelles simulations.
Pour une dose injectée de 50mg, une apnée d’environ 5 minutes survient dans la minute qui suit l’administration. Pour une dose injectée de 100mg, une apnée d’environ 7 minutes survient dans la minute suivant l’administration.
100mg de Propofol est une pratique courante en matière d’anesthésie. La longue apnée est commune à tous les patients. Le Dr Shafer précise qu’il gère cette réaction tous les jours. Sans assistance, le coeur s’arrête au bout de 10 minutes.
Quant à l’auto-administration de Propofol, le Dr Shafer n’y croit pas, elle parait impossible.
Il note d’abord que Conrad Murray stipule dans sa déposition que Michael Jackson avait de très mauvaises veines. L’expert pense donc qu’il faut écarter l’éventualité d’une auto-injection à la seringue. Il n’aurait pas réussi, aurait raté la veine.
Reste l’éventualité d’avoir usé de la perfusion mais le Dr Shafer ne trouve pas ce scénario réaliste. Partant du principe que 50mg de Propofol conduisent à la sédation, il aurait fallu que Michael Jackson se réveille facilement, retrouve instantanément sa coordination pour procéder à une nouvelle injection. Or, les effets secondaires du Propofol, la chute de la tension artérielle, l’apnée systématique ainsi que son effet majeur sur le cerveau ne permettent certainement pas un réveil et un temps de réaction rapide.
Pour le Dr Shafer, il parait évident que Michael Jackson ne s’est pas injecté une dose de Propofol ayant entrainé son décès.
En milieu de journée, nous en sommes au démontage complet de la thèse de la défense ! Le Dr Shafer a démontré par des méthodes scientifiques que Michael Jackson n’a pu ingéré des comprimés de Lorazepam et encore moins s’injecter une dose mortelle de Propofol.
Conrad Murray, assis sur sa chaise, semble toujours aussi stoïque, suivant attentivement les démonstrations implacables du Dr Shafer comme s’il ne s’agissait pas de ses actes… Les avocats de la défense vont manifestement avoir beaucoup de travail lors de la présentation de leurs témoins… David Walgren prend tout son temps pour interroger cet expert. Il y a dans son témoignage des points accablants pour Conrad Murray. Il soulève également de nombreuses questions sur ce qui s’est réellement passé ce 25 juin 2009…
La seconde partie d’audience est la description de la thèse la plus crédible selon le Dr Shafer : l’administration de Propofol par perfusion, au goutte à goutte.
En fait il n’y a pas de grandes différences avec l’injection excepté qu’elle procure une sédation continue. L’expert a donc appliqué une nouvelle simulation à ce scénario sur la base d’une dose de 100ml.
A 9 heures du matin, Michael Jackson est perfusé. Le Propofol se diffuse par voie sanguine puis envahit lentement tous les organes.
Entre 9 et 10 heures, la respiration commence à ralentir, le rythme cardiaque s’accélère. A 10 heures, il est profondément endormi et le Propofol continue de se diffuser. Il se dirige lentement vers l’apnée.
Le Dr Shafer souligne alors que si le Dr Murray avait disposé du matériel adéquat, tous les moniteurs lui auraient signalé l’anomalie. Conrad Murray aurait pu alors intervenir en stoppant la perfusion puis en dégageant les voies aériennes par maintien de la langue pour commencer à ventiler.
De 11 heures à 11h45, le patient commence à étouffer, la langue obstrue les voies aériennes supérieures, il émet des bruits. C’est à ce moment-là que Conrad Murray dit s’être absenté de la chambre, soit au moment le plus critique selon le Dr Shafer.
A 12h, Michael Jackson est en arrêt respiratoire. Conrad Murray dispose de 10 minutes pour le sauver mais n’a aucun matériel d’assistance et ne pratique pas les bons gestes…
Pour le Dr Shafer, il ne fait aucun doute que ce scénario est le plus juste. Toutes les données fournies par l’autopsie indiquent à la fois une surdose de Lorazepam – environ 40mg – et une perfusion de 100ml de Propofol. Mais il va encore plus loin. Selon les mêmes données d’autopsie, le taux de Propofol retrouvé est encore très important. Il y a fort à parier que la perfusion était encore en cours au moment du décès !!!
Le procureur invite alors le Dr Shafer à faire la démonstration de cette perfusion. L’expert se lève et se positionne devant les jurés pour expliquer le montage de la perfusion retrouvée sur les lieux. Il décrit le montage destiné à la poche de solution saline assorti du cathéter choisi par Conrad Murray et montre son débit assez soutenu. Mais ce matériel n’est pas fait pour injecter du Propofol, précise-t-il.
Il s’apprête alors à faire une nouvelle démonstration avec l’anesthésique et saisit un flacon de 100ml de Propofol.
Ed Chernoff se lève, Conrad Murray s’agite et pour la première fois dans ce procès, réagit brutalement pour que ses avocats arrêtent la démonstration du Dr Shafer. Hors de question d’exhiber un flacon de 100ml !
Le juge Pastor concède une longue interruption d’audience aux deux parties pour s’accorder. Conrad Murray a perdu son flegme habituel et se montre sur la défensive.
Lorsque l’audience reprend, il est clair que le Dr Shafer ne peut imager sa théorie. Le flacon de 100ml de Propofol est remplacé par un flacon de 50ml, duquel il soustrait la dose mentionnée par Conrad Murray pour l’insérer dans la perfusion.
Il essaie toutefois de poursuivre sa démonstration avec un flacon de 100ml mais les interruptions incessantes brisent ses tentatives et finissent par anéantir ses efforts et son enthousiasme.
Le Dr Shafer termine sont témoignage pour l’accusation en réitérant toutes ses conclusions mais visiblement frustré d’avoir été malmené par la défense et de n’avoir pu montrer aux jurés la réalité des faits tels que l’autopsie permet de les déduire. Il voulait manifestement joindre l’image à ce qui ressemblait fort à une accusation directe.
Que dire ?… Tout au long de son témoignage, le Dr Shafer a martelé les mêmes propos accusateurs envers Conrad Murray. Il a insisté sur ses fautes lourdes, sa non-assistance, son incompétence. Il a précisé à de nombreuses reprises que l’arrêt respiratoire de Michael Jackson n’était pas fatal en lui-même. Assorti d’une intervention précise et rapide, il aurait pu être sauvé, comme de nombreux patients victimes d’arrêt respiratoire lors d’anesthésies. Il n’y avait là rien d’extraordinaire.
Ce qui parait bien plus anormal aux yeux du Dr Shafer est le manque de bon sens du Dr Murray…
Et puis, ses études approfondies sur le Propofol et son analyse des données de l’autopsie l’ont conduit sur une autre piste, dans laquelle de nombreux mensonges se sont lovés.
Pour lui, le Dr Murray a d’abord menti sur les horaires. L’injection de Propofol ne peut avoir eu lieu qu’aux alentours de 9 heures du matin et n’a pas été pratiquée par intra-veineuse mais via un goutte-à-goutte, pour un effet sur plusieurs heures, et non 15 minutes comme annoncé.
Par ailleurs, de nombreux signes précurseurs auraient dû alerter le cardiologue. Il n’avait pas vraiment besoin de matériel sophistiqué pour constater que son patient s’enfonçait, que sa respiration ralentissait et qu’il commençait à s’étouffer. Ces détails font vraiment penser que Conrad Murray n’était pas aux côtés de son patient.
Enfin, les données d’autopsie comportent trop de résidus de Propofol. Si au moment de l’arrêt respiratoire estimé à midi, la perfusion avait été arrêtée, Michael Jackson toujours vivant, aurait continué à métaboliser le Propofol. Or, les résultats d’autopsie démontrent que ce n’est pas le cas. Le Dr Shafer l’affirme : lorsque Michael Jackson est décédé, la perfusion était toujours dans sa jambe !
Que dire d’autre ?… Cet expert n’évoque pas un homicide involontaire dans son témoignage… Et lorsqu’il veut en faire une démonstration visuelle, la défense se rue sur lui pour l’en empêcher… de peur qu’il ait bien raison et que les jurés ne gardent que cette image jusqu’à la fin du procès…
Nous voulions savoir ce qui s’est réellement passé le 25 juin 2009 ? Je crois que le Dr Shafer a répondu à nos questions aujourd’hui. Et il est manifeste que ce scientifique en a la conviction. Il s’est battu comme il a pu face à la lourdeur d’un tribunal pour être entendu. Il a perdu. Mais ce qu’il a avancé aurait dû commuer l’homicide involontaire en charges bien plus lourdes…
L’accusation a conclu son dossier aujourd’hui. Elle a bien avancé depuis l’ouverture des audiences mais a échoué ce 20 octobre 2011 en l’espace de quelques minutes. Il est impossible de concevoir que Conrad Murray ait seulement fait preuve de négligence et d’incompétence. Il y a dans cette affaire une part d’ombre impensable. Les mensonges et dissimulations du cardiologue se multiplient à un rythme infernal et tout démontre qu’il n’y a pas eu « abandon du patient » mais manifeste volonté de nuire. Pourquoi ? Pour qui ?…
Aujourd’hui, c’est la défense qui a emportée la partie. En contrariant le témoignage du Dr Shafer, elle a soulagé son client d’un chef d’inculpation autrement plus sérieux… homicide volontaire, meurtre…
Au final, je suis fatiguée des audiences et je l’étais particulièrement aujourd’hui. Mais j’ai appris au fil de cette journée que Michael Jackson n’obtiendra jamais justice dans ce procès. Et si tout démontre – de manière scientifique et irréfutable – que Conrad Murray est directement à l’origine de la mort de Michael Jackson en ayant sciemment injecté un anesthésique et en n’intervenant pas au moment d’une défaillance, la justice ne sera jamais que clémence de ne pas vouloir admettre qu’il y avait peut-être des raisons d’organiser cette disparition.
Mais encore une fois, il ne s’agit là que de Michael Jackson… pour quoi s’en faire ?
Procès Murray / Jackson – Jour 15
Vendredi 21 octobre 2011
Avant de démarrer le résumé de cette demie-journée d’audience, je tiens à revenir sur l’incident qui a eu lieu hier dans le tribunal de Los Angeles. Pour la première fois, nous avons vu Conrad Murray s’affoler à l’évocation du scénario du Dr Shafer. J’ai visionné de nouveau ce passage de l’audience et me suis aperçue de ce qui a vraiment mis le feu aux poudres.
Le Dr Shafer commence sa démonstration en expliquant qu’il existe deux sortes de systèmes de perfusion, l’une normale, l’autre disposant d’un système d’appel d’air permettant le goutte-à-goutte. Le second modèle « ventilé » apparaît dans les commandes effectuées par Conrad Murray.
Le Dr Shafer déballe donc un kit de perfusion identique à ceux commandés et explique que ce kit n’est fonctionnel que s’il est relié à une pompe d’injection. » Il a donc utilisé un kit de perfusion destiné à fonctionner avec une pompe de manière traditionnelle », insiste-t-il.
A partir de cet instant précis, Conrad Murray commence à s’agiter sur sa chaise et transmet une note à Flanagan.
Pendant ce temps, le Dr Shafer poursuit sa démonstration qui est sa conviction et relie un flacon de 100ml de Propofol à cette perfusion.
Ed Chernoff se lève précipitamment et demande une interruption d’audience. Conrad Murray se montre outré et très anxieux…
Au final, nous nous sommes tous axés sur ce fameux flacon de 100ml de Propofol mais le problème n’était pas là. Conrad Murray a réagi dès que le Dr Shafer a fait allusion à la pompe d’injection. Ce n’était pas la quantité de Propofol qui le gênait… Si l’expert avait pu mener sa démonstration comme il l’entendait, nous aurions alors vu que l’utilisation de ce système de perfusion non relié à une pompe d’injection provoque un débit constant et violent du produit, en l’absence de la pompe devant réguler son débit.
Le Dr Shafer a essayé de montrer hier que Michael Jackson est mort d’une overdose de Propofol en un temps record…
Erreur gravissime d’un médecin ou… ???
Cette demie-journée d’audience commence avec un retard conséquent et le Dr Steven Shafer revient finir son témoignage. Le procureur termine en faisant un récapitulatif de ses conclusions et joint au dossier son rapport de toxicologie sur le Lorazepam et le Propofol.
S’ensuit le contre-interrogatoire de la défense, mené par Ed Chernoff.
J’ai écrit sur Facebook que j’allais broder cette partie de l’audience de ce jour, et c’est bien le cas, lol. Je me lance !!!
La particularité de la défense depuis le début de ce procès est de mener tous ses contre-interrogatoires dans le même désordre et une superbe confusion. Résumer des flots de questions évoluant entre le Lorazepam, le Propofol, les perfusions, etc… n’est guère possible quand, de surcroît, les avocats prennent un malin plaisir à embrouiller et perdre les témoins tout en fatiguant beaucoup les jurés !
Aujourd’hui, Ed Chernoff a fait du Michael Flanagan, dans un flot constant de questions peu pertinentes. Il a abordé de nombreux domaines, la toxicologie, la carrière du Dr Shafer, le Propofol, les perfusions, le Lorazepam, les travaux du témoin… En fait, chaque contre-interrogatoire est un véritable chaos ! Mais de ce chaos ne sort que le vide !!! Et vous savez si vous suivez mon blog que je sais aussi reconnaître les arguments de la défense…
Dans le cas présent, la démonstration effectuée par le Dr Shafer hier et ses affirmations concernant le scénario le plus crédible survenu le jour du décès de Michael Jackson ont beaucoup dérangé la défense.
« Avez-vous conscience d’avoir proféré des accusations criminelles ? » demande l’avocat de la défense. « Tout à fait », répond le témoin sans sourciller.
Sous le regard noir de Conrad Murray, le Dr Shafer ne fera jamais machine arrière. Si la perfusion supposée utilisée n’a pas été retrouvée sur les lieux, l’expert s’empresse de souligner qu’il était facile de la faire disparaître. Et pour étayer ses propos, il recherche les bons de commande de Conrad Murray et cite les dates d’envoi en Californie des colis contenant bien ce modèle de perfusions.
Ed Chernoff essaie de lui faire barrage en précisant qu’il aurait très bien pu utiliser la perfusion de la solution saline. Mais le témoin n’est pas de cet avis : il ne pouvait perfuser le Propofol avec un autre modèle que celui qu’il mentionne.
L’avocat de la défense, agacé, lui demande de concéder le fait qu’il ne s’agit en fait que d’une opinion personnelle. Mais là encore, le Dr Shafer n’est pas d’accord. Il s’agit bien d’une opinion mais dirigée par des données et des faits. Il s’est appuyé sur les témoignages, le rapport d’autopsie et les dépositions. Le scénario qu’il annonce est le plus plausible.
Ed Chernoff va alors tenter de déstabiliser le chercheur en s’attaquant directement à sa carrière et ses publications. Il va ainsi retracer son cursus et évoquer de nombreux articles sur le Propofol, signés Steven Shafer. Bifurcation peu efficace pour décrédibiliser le témoin.
Et lorsqu’il revient au Propofol, il évoque l’étude menée par le médecin sur le produit ingéré. Le Dr Shafer connaît depuis très longtemps le Dr White, expert en toxicologie appelé à témoigner pour la défense dans cette affaire. Peut-être a-t-il su avant les audiences que le Dr White s’apprêtait à soutenir la thèse de la toxicité du Propofol ingéré dans ce procès. N’a-t-il pas lui-même ingéré des doses de propofol pour contrer la théorie du Dr White ? Mais le Dr Shafer ne se laisse pas faire, il est d’abord un scientifique et ne savait pas que le Dr White soutenait la défense au moment de son expérience.
De fil en aiguille, le contre-interrogatoire a pris de multiples directions. Nous avons tous été perdus par un flot de questions qui ne conduisaient en fait à rien de probant. Et le Dr Shafer a terminé ce témoignage interminable dans le même esprit qu’il l’avait débuté. A aucun moment, il n’est revenu sur sa théorie. Elle demeure sa conviction.
Le Dr Shafer était le témoin le plus crucial de l’accusation et il a conclu ce vendredi ses audiences. A partir de lundi, la défense convoquera tour à tour ses témoins. Il y a fort à parier que nous allons rager de nouveau…
Quelques intérrogations en commentaire de cette journée…
Tout d’abord, l’accusation a renoncé a appeler Orlando Martinez à témoigner. Il était pourtant le détective du LAPD le plus actif dans l’enquête sur les circonstances de la mort de Michael Jackson. Pourquoi donc ce revirement ?
Ensuite, ce fameux Dr White… Avant le témoignage du Dr Shafer, le Dr White posait déjà problème. En effet, le Dr Shafer devait se rendre à une conférence il y a une semaine pour exposer ses travaux sur le Propofol et recevoir un prix. Des évènements familiaux l’ont obligé à renoncer à sa présence à cette conférence. J’avais alors lu que les deux parties s’inquiétaient du fait que les deux scientifiques se retrouvent et discutent de l’affaire.
Tout au long du témoignage du Dr Shafer, le Dr White était présent dans la salle d’audience et prenait des notes. Or, il s’avère qu’il est aussi un des témoins de la défense. La Loi américaine ne permet pas à un témoin d’assister aux audiences avant son témoignage. Mais manifestement, le Dr White a une dérogation ??? Tiens donc…
Dernier point et non des moindres, Conrad Murray s’est exprimé hier à la sortie d’un restaurant, affirmant qu’il priait pour l’accusation.
Il y a quelques temps, le juge Pastor a évincé un des avocats de la défense qui s’était exprimé dans les médias. Mais bizarrement, lorsque le cardiologue se permet de parler de l’affaire en dehors du tribunal, le juge Pastor ne réagit pas !
Une chose est sûre, après la démonstration du Dr Shafer et ce qu’elle sous-entendait, on aurait tout de même apprécié qu’il se taise… au moins…
Procès Murray / Jackson – Jour 16
Lundi 24 octobre 2011
Premier jour d’audiences pour la défense dans ce procès… et de plus en plus de fatigue de mon côté… Ai-je le droit d’écrire que j’ai hâte d’en finir avec ce grand cirque ?…
Avant de laisser place aux témoins de la défense, le Dr Steven Shafer est une dernière fois appelé à la barre.
Ed Chernoff termine son contre-interrogatoire laissé en suspens depuis vendredi. L’avocat de la défense revient sur ses simulations et tentent de les contredire du mieux qu’il peut. Mais il se heurte à un Dr Shafer très confiant, très souriant, qui le met inconsciemment au défi de contrarier sa théorie.
Si le scientifique admet que des décès inattendus surviennent parfois sous Propofol, il refuse d’envisager l’hypothèse de l’auto-injection.
Quant au Lorazepam, sachant qu’une dose ingérée décroît de 22 minutes en 22 minutes dans l’estomac, il ne pense pas que Michael Jackson ait avalé des comprimés. Il n’affirme cependant pas l’inverse, assurant ses arrières devant ce tribunal : « Je ne peux pas exclure l’auto-injection de Propofol par Michael Jackson lui-même. Je ne peux pas exclure le fait qu’il ait pu avaler 8 comprimés de Lorazepam avant 8 heures du matin ». Mais sa conviction est toute autre.
Ed Chernoff : « Vous avez élaboré une simulation qui montre une bouteille de Propofol se terminant 3 heures après l’injection. Est-ce une coïncidence ? » « Non, pas du tout », répond Steven Shafer, en souriant.
L’avocat de la défense revient alors aux prescriptions de Demerol du Dr Klein. Le Dr Shafer répond les avoir consultées. Chernoff lui demande s’il est possible d’avoir tenté une désintoxication rapide du Demerol via des injections de Propofol. Le médecin ne s’y oppose pas mais ne le préconise pas.
Le procureur intervient une nouvelle fois pour éclaircir certains points. Le Dr Shafer admet qu’il émet une opinion mais qu’il n’a aucun parti pris dans cette affaire et que seule la science a parlé. Il confirme une nouvelle fois que le cardiologue n’a pu utiliser qu’une perfusion ventilée pour injecter du Propofol. Ces mêmes sets d’IV qui apparaissent bien sur les bons de commandes du Dr Murray; cette même perfusion que le procureur lui a montré le matin même, retrouvée dans un sac. Le témoin maintient de surcroît être convaincu que la dose de 25ml injectés est fausse. Pour lui, une dose beaucoup plus conséquente de Propofol a été perfusée.
Face à David Walgren, Steven Shafer confirme son scénario. Il suppose à défaut de pouvoir l’affirmer que la perfusion était toujours en place au moment du décès de Michael Jackson. Quant au Lorazepam, l’équivalent de 9 doses de 4mg correspondent au résultat de l’autopsie…
Il conclut en affirmant que le Demerol ne peut être associé à ce cas, sachant que l’autopsie n’en a pas détecté.
Ed Chernoff passe une ultime fois à l’offensive en tentant de démontrer que le Dr Shafer a manipulé le Jury lors de sa démonstration. Mais l’avocat embrouille les preuves présentées, en l’occurrence les sets de perfusion. Il essaie d’amener le témoin à admettre qu’il n’y avait pas de perfusion ventilée dans la chambre de Michael Jackson. Mais le Dr Shafer n’est pas d’accord. Pour lui, il y avait bien deux perfusions, l’une de solution saline, l’autre de Propofol et il était aisé de la retirer.
Ainsi s’achève le très long témoignage du Dr Shafer, excellent témoin de l’accusation, qui a fait preuve d’une réelle sincérité et a pris des risques en maintenant jusqu’au bout son scénario le plus plausible. Le scientifique a fait preuve d’une patience inouïe face à un avocat très agressif et agacé. Mais il le souligne tout au long de son audition, sa conviction est basée sur un raisonnement scientifique, alimenté par les résultats d’autopsie. Difficile de le contrer partant de là…
La force du Dr Shafer aura certainement été de tenir tête à la défense en arborant un sourire tout au long de la confrontation. Cette pointe de défi dans son regard était plaisante et très désarmante pour l’avocat. Il demeure néanmoins que jusqu’à la fin, cet expert a évoqué l’homicide volontaire dans l’affaire Michael Jackson. 17 points de négligence… une anesthésie de plus de 3 heures qui se termine par un arrêt cardiaque… et des charges identiques… on reste songeur…
A l’issue de ce témoignage, la défense démarre sa contre-offensive en appelant son premier témoin après une brève interruption d’audience.
Donna Norris, travaillant au service communications du Beverly Hills Police Department vient authentifier l’appel 911 reçu le 25 juin 2009 à 12h20 par le biais de son relevé d’appel.
S’ensuit Alex Supall, officier du LAPD, envoyé le 25 juin 2009 aux alentours de 19h à Carolwood pour saisir les enregistrements vidéo de la sécurité. Il explique qu’il a dû aider un membre de la sécurité à remonter les enregistrements avant de les saisir.
Quelques minutes d’enregistrements sont projetées dans le tribunal. Elles montrent le portail d’entrée de Carolwood le 25 juin 2009 entre 0h45 et 1h07. Elles semblent montrer l’arrivée de Michael Jackson en SUV noir à 0h48, suivi de la Mercedes du Dr Murray à 0h50. Elles sont déconcertantes car elles montrent également le départ d’un SUV noir, stoppant devant le portail, au niveau de fans rassemblés à 1h07 !…
Après la pause-déjeuner, Dan Myers, détective du L.A. Police Departement est appelé à comparaître.
Il confirme avoir pris la déposition d’Alberto Alvarez en août 2009, soit quasiment 2 mois après le décès de Michael Jackson. A sa connaissance, Alvarez n’a pas mentionné de flacon dissimulé en juin mais le reporte en août 2009. Au cours de cet entretien, Alberto Alvarez dessine la première version de la perfusion. L’avocat de la défense conclut en demandant au témoin s’il ne pense pas que son témoignage était sous influence, deux mois après les faits, après les résultats d’autopsie et le traitement des médias.
Le procureur ne fait aucun contre-interrogatoire.
Orlando Martinez, détective du L.A. Police Departement est à son tour appelé à la barre.
Il est appelé à l’UCLA le 25 juin 2009, en charge de l’affaire Michael Jackson. Il voit Alberto Alvarez mais ce dernier est interrogé par son collègue, Scott Smith.
Aux alentours de 19h30, il se rend à Carolwood et rencontre Faheem Muhammad pour récupérer les vidéos de la sécurité. Il prend la décision de ne conserver que l’arrivée de Michael Jackson dans la nuit et copie les extraits sur DVD.
Il ne reverra Alberto Alvarez qu’en septembre 2009 pour prélever ses empreintes puis lors d’une réunion début 2011 avec David Walgren pour identification de preuves, en l’occurence la perfusion, le flacon de Propofol et l’oxymètre. Ce jour-là, Alberto Alvarez dessine la poche de perfusion.
David Walgren mène le contre-interrogatoire qui soulève pas mal de questions sur le témoignage d’Alberto Alvarez. Effectivement, tout ce qu’il dit avoir dissimulé le 25 juin n’est mentionné qu’en août 2009. Aucun écho auprès de la police avant sa déposition.
La partie « enquêteurs » des témoins de la défense ne nous apprend absolument rien que nous ne savions déjà. L’intérêt de ces témoignages est totalement douteux tellement ils sont vides. Au total, 4 témoins inutiles qui n’apportent même pas un éclairage différent des faits… Avec la meilleure volonté du monde, je ne vois pas ce qu’ils pouvaient apporter à la défense ! Mais des questions demeurent toujours en suspens sur le témoignage d’Alberto Alvarez, qui est loin d’être limpide…
Le témoin suivant est le Dr Alan Metzger, rhumatologue et médecin généraliste de Michael Jackson qui le suivait depuis plus de 20 ans.
Le Dr Metzger va faire un portrait de Michael Jackson – avec lequel il s’était lié d’amitié – et évoquer ses problèmes médicaux. Sa dernière consultation remonte à juin 2008. Au cours d’un entretien chez lui, l’artiste s’était plaint de problèmes nutritionnels et d’insomnies.
Le médecin confirme avoir traité ses enfants pour diverses affections et lui-même pour des douleurs dorsales, des séquelles de diverses blessures ainsi que des problèmes dermatologiques.
Il atteste également que Michael souffrait de déshydratation et d’insomnies durant ses tournées, ne parvenant à trouver le sommeil après la montée d’adrénaline des concerts et perdant beaucoup de poids durant ses shows.
Son dernier contact avec l’artiste se situe en avril 2009, Michael Jackson lui confie alors son angoisse du spectacle à venir et ses doutes sur la série des 50 concerts. Il lui dit être sous Xanax mais ne pas parvenir à dormir normalement. Il ne récupère pas après ses répétitions.
Michael Jackson évoque alors des produits anesthésiants mais toutefois sans citer de nom. Il ajoute qu’il essaierait n’importe quoi pour arriver à dormir.
Mais il ne lui a jamais demandé de Propofol, atteste le Dr Metzger. « S’il l’avait fait, je lui aurais dit que c’était impossible à domicile. »
Encore une fois, le procureur ne mène aucun contre-interrogatoire.
Et comme on le comprend, David Walgren ! A quoi bon un contre-interrogatoire pour des témoins qui n’apporte pas grand-chose au dossier. Le Dr Metzger est certes témoin de la défense mais nul n’oublie qu’il a été réprimandé par le conseil de l’ordre en septembre 2000 pour « Pratiques médicales frauduleuses sur base de prescriptions écrites en utilisant un faux nom. »
Après avoir suivi Michael Jackson sur la tournée History, le Dr Metzger jure ne plus avoir traité l’artiste. Des prescriptions à son nom sont retrouvées à Carolwood en juin 2009…
Le procureur s’en tient donc à son témoignage qui ne sert pas vraiment la défense puisque sa conclusion est qu’il n’aurait jamais délivré de Propofol même si Michael l’avait payé pour ce service !
Nous en sommes donc à 5 témoins inutiles…
Cherilyn Lee, Infirmière nutritionniste, pratiquant la médecine holistique, qui dirige le Nutrimed Integrated Center en Californie prend la suite du Dr Metzger.
Elle a rencontré Michael Jackson fin janvier 2009 par le biais de Faheem Muhammad. Elle a été amenée à traiter ses enfants et lui-même. Lors de sa première visite, il se plaint de souffrir de fatigue chronique. Elle lui fait faire un bilan sanguin puis entame un traitement par injections de calcium, magnésium et oligo-éléments. Grand consommateur de Red Bull, elle le cadre et essaie d’organiser une thérapie nutritionnelle pour tenter d’éradiquer l’épuisement. Il se dit alors fatigué mais ne mentionne pas l’insomnie. Au fil du temps, elle tente de le rééquilibrer par alternance de cures vitaminiques et de tisanes relaxantes.
En avril 2009, pour la première fois, Michael Jackson lui parle directement de ses insomnies. Elle entreprend alors de passer une nuit à ses côtés pour observer ses habitudes et essayer de l’aider. Il regarde les programmes tv, enchaîne les tisanes et finit par s’endormir.
La journée se termine sur ce témoignage en cours qui se poursuivra demain. Pour l’instant, encore une fois, il n’apporte aucun éclairage particulier, si ce n’est que Michael Jackson a aussi cherché des solutions plus naturelles pour mettre un terme à ses problèmes d’insomnies. Bien que ce type de « médecine douce » puisse aussi susciter quelques polémiques…
Mais Cherylin Lee est aussi ce « médecin » qui témoigna en juin 2009 devant les médias, affirmant que Michael l’avait appelée en se plaignant de sentir un côté de son corps froid et l’autre chaud un dimanche et l’avait suppliée de lui faire une injection de Propofol !!! Que va devenir cette version des faits dans un tribunal ?…
Voilà donc cette première journée de la défense entrecoupée d’un nombre très agaçant de huit clos et de pauses. 6 témoins se sont succédés et rien ne peut plaider en faveur de Conrad Murray pour l’instant.
C’est un peu tôt pour se prononcer mais si ce rythme se poursuit, les avocats du cardiologue sont en train de présenter un dossier bien vide. Mais sont-ils seulement conscients d’aller droit dans le mur ?…
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