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 Proces MURRAY jour de 10 à 12.

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cerbere
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MessageSujet: Proces MURRAY jour de 10 à 12.   Proces MURRAY jour de 10 à 12. EmptyMar 13 Déc - 13:05

Procès Murray / Jackson – Jour 10
Mardi 11 octobre 2011
Les audiences reprennent ce mardi, après trois jours d’interruption qui ont ruinés Michael Jackson, désormais « addict » pour la majorité des médias… De notre côté, nous pensions savoir où nous en tenir… et pourtant…
Les audiences reprennent par la diffusion de la seconde partie de la déposition de Conrad Murray que nous avons abordée dans les jours précédents.
(J’ai eu le temps cette fois de m’attarder sur le ton de sa voix, c’est fou ce que ce médecin est nonchalant après avoir tué l’un de ses patients ! Et puis autre détail troublant, comment une déposition officielle auprès de la police peut-elle se dérouler dans un environnement si bruyant et désordonné ? Pas très « officiel » tout ça…)
A l’issue de cette diffusion, le procureur reprend son interrogatoire de Scott Smith, détective du LAPD en charge de l’enquête.
Le détective confirme qu’ils n’ont jamais mentionné le Propofol mais ont attendu que Conrad Murray le fasse. Ils n’ont pas posé beaucoup de questions mais seulement parce que le 27 juin 2009, il ne s’agissait pas d’une enquête pour homicide. A ce moment, le détective Smith n’est pas encore informé des appels passés par Conrad Murray durant les faits.
Le cardiologue stipule dans cette déposition que les seringues se trouvent dans un sac remisé dans la salle de bains. La police lui apprend qu’elles étaient dans la chambre et Murray se montre très surpris. Ed Chernoff, à ses côtés, s’exclame « non, vraiment ? » (!!!)
Le procureur revient également sur les cartes de visite retrouvées dans le sac. L’une d’elle est celle de Conrad Murray portant en son verso l’adresse du Dr Adams; l’autre est celle du Dr Adams. Scott Smith se souvient les avoir retrouvées.
Il confirme également avoir retrouvé trois collyres prescrits par le Dr Klein ainsi qu’un tube de Benoquin dans la salle de bains de Michael Jackson, à l’opposé de la chambre dans laquelle il a été retrouvé.
Il ajoute que les perquisitions de Carolwood se sont déroulées du 25 au 29 juin et que l’enquête s’est prolongée par la suite avec les perquisitions des cabinets de Conrad Murray à Houston et Las Vegas ainsi que son domicile de Las Vegas. Aucun flacon de Propofol n’a été retrouvé.
Ils ont également procédé à la perquisition de la pharmacie de Las Vegas et ont retrouvé les factures au nom de Conrad Murray, les commandes expédiées à Santa Monica. Ainsi, ils sont remontés à Nicole Alvarez et ont procédé à une perquisition de son appartement en août 2009.
Il précise qu’aucun dossier médical au nom de Michael Jackson n’a jamais été retrouvé.
Ed Chernoff passe alors à l’offensive. Il commence par faire la démonstration que Conrad Murray n’a jamais tenté de fuir la police comme prétendu et a fait en sorte de répondre le plus rapidement possible aux interrogatoires. Par le biais de Michael Pena, l’un de ses avocats, il a pris contact avec le détective Porche pour faire sa déposition. Il souligne également que le cardiologue n’a jamais demandé à s’isoler avec son avocat durant la déposition.
L’avocat revient ensuite sur les perquisitions effectuées à Carolwood. Au moment de la déposition de Conrad Murray, deux fouilles ont déjà eu lieu. La police scientifique a procédé à tous les relevés usuels et Scott Smith détient une copie de l’appel au 911. Pourquoi donc ne posent-ils pas de questions directes sur le Propofol ? (Question pertinente !)
Ed Chernoff a étudié les notes prises par le détective au cours de ces perquisitions. Il dirigeait alors le photographe et n’a pas noté ce qu’Elissa Fleak a retrouvé dans les sacs. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, ses notes ne mentionnent pas de Propofol. En revanche, elles indiquent qu’un flacon de Lorazepam a été retrouvé dans une poche de perfusion (!!!)
Ses notes stipulent seulement un flacon de Propofol et une poche de perfusion dans un sac bleu.
L’avocat insiste bien pour signifier que la police a retrouvé les sacs après que Conrad Murray les ait mentionnés dans sa déposition.
Puis Ed Chernoff remet en cause certaines « trouvailles » comme ce flacon de Lorazepam retrouvé dans la salle de bains personnelle de Michael. Ce sont des membres de la famille qui l’ont signalé mais aucune note ne consigne ces médicaments dans cette pièce. Idem pour les cartes de visite retrouvées dans cette même salle de bains qui impliquent directement le Dr Adams…
Puis, il demande à Scott Smith de confirmer les propos d’Alberto Alvarez le 25 juin 2009. Lui a-t-il dit qu’il était accouru dans la chambre et avait aidé le Dr Murray ? Oui. A-t-il évoqué des médicaments cachés et un sac rangé par le cardiologue le 25 juin ? Non.
Alberto Alvarez a fait sa déposition un mois plus tard et c’est alors qu’il dit avoir vu Conrad Murray dissimuler des choses.
De la même façon, Faheem Muhammad et Michael Amir Williams n’ont pas dit à la police le 25 juin que Conrad Murray voulait absolument retourner à Carolwood. Ils le feront tous deux au moment de leur déposition, soit en août 2009.
Ed Chernoff tente ensuite de démontrer que l’intoxication au Propofol a d’abord été évoquée dans la presse avant d’être entérinée par le Coroner. Il s’appuie même sur les parutions du site de TMZ !
Il termine son contre-interrogatoire en démontrant que du 25 au 29 juin, la maison est libre d’accès. Scott Smith précise que des scellés sont posés dans les pièces concernées. Mais Ed Chernoff fait remarquer que les affaires de Michael Jackson sont emportées par la famille, une entreprise de nettoyage est envoyée. La sécurité est toujours assurée par l’équipe de Jackson et les visites ne sont nullement consignées.
Ed Chernoff essaie d’obtenir des informations sur l’audition éventuelle de Grâce Rwamamba, la nurse des enfants, mais l’accusation fait immédiatement barrage et obtient gain de cause (Tiens donc, et pourquoi ?) Il demande alors si le Dr Klein, d’autres médecins, le Dr Thome Thome, certains gardes du corps du chanteur ont été interrogés. Manifestement non, à la connaissance de Scott Smith. Pour lui, il n’y a rien d’anormal : l’enquête ne traitait pas alors d’un homicide.
Le procureur se lève à son tour pour essayer de contrer Ed Chernoff : le Lorazepam dans une poche de perfusion ? Une simple erreur. Il montre à Scott Smith la photo d’une autre poche que celle qu’il pensait. Le Propofol dans la poche de perfusion ? Il n’est pas présent quand Elissa Fleak les trouve.
Ed Chernoff réintervient pour cette fois montrer les notes de Scott Smith : il est bien écrit « Lorazepam dans poche de perfusion ».
Le procureur lui répond en montrant à son tour ces notes stipulant « monomètre » à la place d’oxymètre en guise d’erreur.
Ce contre-interrogatoire est une fois de plus très bien mené et, à dire vrai, je ne m’attendais pas à ce que cette journée soit sous le signe de l’offensive à ce point. Ed Chernoff soulève tout de même beaucoup de questions. Il y a en effet beaucoup de contradictions entre le timing réel des faits et les récits qui en sont faits. Les dépositions sont effectuées trop longtemps après le 25 juin et manifestement, les propos changent. Les médias ont-il orienté les témoins ? On peut se poser la question.
De la même façon, l’avocat de la défense a raison d’insister lourdement sur la facilité d’accès à la maison de Carolwood. Il est tout de même très étonnant de s’apercevoir que la police retrouve les sacs quand Conrad Murray les signale le 27 juin. Après 2 perquisitions, ils ne les ont toujours pas trouvés ? Et, en fonction de leur contenu si hallucinant, avec un nombre impensable de flacons de médicaments en tous genres, on peut s’étonner que Conrad Murray les aient même évoqués… Et s’il ne l’avait pas fait ?… Pas d’enquête ? Pas d’homicide ?…
Le contre-interrogatoire d’Ed Chernoff est très intéressant parce qu’il montre de nombreuses zones d’ombres qui engendrent de nombreuses interrogations. Par ses questions, on peut effectivement avoir de nombreux doutes. Il était facile de pénétrer dans cette maison. Il était donc facile de laisser ou trouver beaucoup de choses… Et comme l’avocat sait si bien le souligner, il y a eu beaucoup de mouvements dans cette maison après le 25 juin… et nous le savons bien…
Tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir. Telle est ma conclusion après ce contre-interrogatoire. L’accusation n’a pas vraiment montré que Conrad Murray a menti. La défense a surtout prouvé que Conrad Murray a dirigé la police. Paradoxal… Il ne s’est pas dérobé comme les médias le faisaient croire. Il a fait sa déposition normalement et n’était pas en fuite. Ce n’est pas l’histoire racontée en juin 2009… Partant de là, toutes les hypothèses sont possibles… Un point pour la défense.
Le témoin suivant appelé à témoigner est le Dr Christopher Rogers, médecin légiste du L.A. Coroner, ayant effectué l’autopsie de Michael Jackson.
Le procureur pose alors le sombre décor d’une salle d’autopsie sur ce tribunal… à la faveur d’un médecin qui représente bien ce métier !!!
Le 26 juin 2009, il pratique l’autopsie de Michael Jackson mais ne trouve pas les causes de son décès. Selon ses conclusions, il paraît bien portant, entrant dans le cadre normal d’un homme de 50 ans. De la même façon, son poids est normal, il n’est pas jugé maigre ! (Aurions-nous mal vu ?…)
Pour « attester » de son état de santé général, le procureur diffuse alors la photo d’autopsie de Michael Jackson. La date portée sur ce cliché semble au premier abord être le 25 août 2009, mais ce n’est qu’illusion, le Dr Rogers le confirme, il s’agit de la date du décès.
Le médecin précise que l’artiste ne souffrait que d’un problème de prostate, de vitiligo et d’inflammation chronique des bronches. Il ne note aucun problème cardiaque, aucun traumatisme particulier, aucune maladie.
Je ne vais pas aller dans le détail des arguments de la défense ou de l’accusation, tout simplement parce que je ne peux pas ! Après la diffusion de ce cliché, ces débats m’ont superbement fatiguée ! Arrêtons-nous un instant sur cette photo d’autopsie… encore une fois quelle est son utilité ?
Le procureur projette cette image indigne pour montrer à quel point Michael Jackson était bien portant – je n’invente rien, c’est après avoir demandé au Dr Rogers l’état général de Michael Jackson qu’il diffuse la photo. Mais de qui se moque-t-on ? Il n’y a aucun intérêt à montrer Michael Jackson décédé, au moment de son autopsie, si ce n’est lui enlever sa dignité et alimenter les tabloids du monde entier. Pour la seconde fois, je suis consternée de m’apercevoir que l’accusation a une façon de procéder morbide et indigne. En pensant apitoyer les jurés, ils bafouent la décence d’un être humain, victime de Conrad Murray, tout à coup victime de la justice !
Après la fin de semaine dernière qui a permis aux médias de se délecter de l’aspect « addict » d’un Michael Jackson comme toujours extravagant, ces mêmes médias vont cette semaine se délecter de publier cette photo immonde aux quatre coins du monde ! Quelle est donc cette justice qui ne cesse d’exhiber la victime sans jamais se préoccuper de celui qui se trouve sur le banc des accusés ?
Nous entrons dans la troisième semaine de ce procès. Nous ne savons toujours rien sur Conrad Murray. Mais nous savons tout et avons tout vu du côté de Michael Jackson ! Michael Jackson dans des extraits de « This is it », Michael Jackson sur la civière de l’ambulance, la voix de Michael Jackson dans un état second et maintenant Michael Jackson autopsié ! QUI est donc jugé dans ce tribunal ? Michael Jackson !
Conrad Murray finit par n’être que le gentil pantin de Michael Jackson. C’est peut-être un peu vite oublier que le pantin commande les produits, prescrit les produits et injecte les produits ! Et que si le pantin ne fait pas preuve de complaisance en acceptant l’argent qui achète son geste, personne ne peut rien injecter !
Ce procès est entièrement pipé et à la gloire des médias. A chaque fois qu’un document particulier suscite une vive émotion, il est toujours du côté de l’accusation et toujours systématiquement suivi d’une pause. On montre la photo sur une civière, pause. On écoute Michael à demi endormi, pause.On montre Michael sur un drap blanc, pause. Est-ce assez de temps pour que les chaînes de télé du monde entier prennent le relais et fasse leur audimat ? On peut se poser la question ! Il y a un montage médiatique, il y a une connivence flagrante. Ce n’est pas un procès, c’est un cirque !
Et ce cirque n’est pas en train de rendre justice à la victime mais de la juger. A tous les niveaux… dans sa vie comme dans sa mort.
Ces photos, ces enregistrements sont indignes et n’apportent strictement rien à l’argumentaire de l’accusation. Nous savons tous que Conrad Murray est sur le banc des accusés pour être fortement suspecté d’avoir injecté une dose mortelle d’un produit dangereux à Michael Jackson. Pourquoi donc insister autant à nous montrer un homme que nous savons mort ? Pourquoi heurter sa famille, ses enfants, nos consciences ? Quel est donc l’intérêt, autre que médiatiser à outrance ?
Je suis terriblement en colère, outrée de voir que l’on peut saccager tout autant la vie que la mort d’un être humain en faisant mine de rendre justice. Mais quoi qu’il en soit, à l’issue de ce procès, un mal terrible subsistera. Des faits qui resteront désormais éternellement, des images sordides… Les Américains ne se rendent-ils pas compte qu’ils ne font que détruire encore un de leurs meilleurs représentants ?
Et que fait l’accusation à jouer avec tant de cynisme et de froideur ? S’ils arrivent à obtenir la peine maximale pour Conrad Murray, Michael Jackson a déjà, lui, la peine maximale pour l’éternité et ne peut s’en défendre. A-t-il un jour demandé à avoir dans son histoire une photo de son autopsie ou est-on en train de l’ajouter à son book sans se soucier de son aura et en saccageant son passage sur cette terre ?
Tous les experts du monde peuvent venir témoigner à la barre et affirmer que Conrad Murray a tué Michael Jackson – comme le Dr Rogers l’a fait aujourd’hui – il ne restera dans les mémoires que les photos d’autopsie. Elles parcoureront le temps et suivront à jamais l’image de Michael Jackson. L’histoire recommence encore, le cercle vicieux de l’infâmie qui ne s’éteint jamais et dont Michael a toujours souffert.
Nous avons tous crié « Justice for Michael » ! Quelle justice ? Celle des médias ? Parce qu’à mes yeux, aujourd’hui, Michael est de nouveau jugé et « disséqué » par la terre entière ! Combien de viols de son intimité devra-t-il subir ? N’était-ce pas déjà assez de son vivant ?
Je me suis battue comme une forcenée contre Discovery Channel pour que leur documentaire stupide reconstituant l’autopsie de Michael Jackson ne soit pas diffusé. Qui pourra donc à présent les empêcher de le faire ? Ils sont déjà en train de se frotter les mains : ils vont enfin pouvoir amortir leur production !
Michael Jackson est décédé le 25 juin 2009 ? Qui donc protège son image depuis ce jour ? Sa famille ? Le Jackson Estate ? Ses amis ? La justice?
Personne !!!
Ce procès me dégoûte au plus haut point, entre une accusation sans scrupule et un juge qui fait trop d’humour et semble indifférent à l’affaire.
La peine infligée ne sera jamais à la hauteur des dégâts provoqués. Michael Jackson en sortira sali et laminé, comme toujours… Et qui pourra rétablir la vérité de ce qu’il est réellement ? Il ne restera que son public parce que, pour le reste, désolée, mais il n’y a toujours personne.
Messieurs de la défense, messieurs de l’accusation, faites votre travail. Conrad Murray est de toute façon coupable mais il n’est pas seul dans cette sale histoire. AEG, Phillips, Ortega, Sony, Branca, McClain, Thome Thome, Dileo, Klein et consorts, tous ces faux amis qui ne voulaient aucun bien, qui ne voyaient que les dollars, portent leur responsabilité dans un meurtre. L’accusation de ce procès endosse à présent la responsabilité d’une légende salie à jamais pour des effets de manche et des connivences médiatiques.
Procès Murray / Jackson – Jour 11
Mercredi 12 octobre 2011
J’ai bien failli jeter l’éponge après la journée d’hier… et puis, j’ai lu vos gentils commentaires et j’ai compris que les témoignages pouvaient aussi avoir leur importance dans ce procès. Je suis donc revenue devant les audiences même si l’envie manquait vraiment. Comme vous l’avez écrit, c’est pour Michael et son histoire, pour cet homme trahi par le monde entier qui n’a plus vraiment de voix pour se défendre…
Le procureur appelle à témoigner le Dr Alon Steinberg, cardiologue, expert-consultant dans ce procès.
Il pose d’abord les bases de sa profession et explique le protocole en matière d’urgences cardiaques et d’anesthésies. Il précise que le Dr Conrad Murray n’est pas un cardiologue conseil certifié en 2009.
Il a été chargé d’étudier le dossier par la justice. Il a donc constitué un collège de 8 cardiologues pour examiner la déposition de Conrad Murray.
Il explique que le Propofol est utilisé en cardiologie pour certains examens ou la pose de pacemaker. Mais le Propofol intervient toujours après les sédatifs, son effet étant un endormissement profond.
Après une étude approfondie de l’intervention de Conrad Murray décrite dans sa déposition, le Dr Steinberg est parvenu à la conclusion que des erreurs majeures ont été commises; la première étant l’utilisation du Propofol dans le cadre d’une insomnie chronique.
Il énumère donc ce qui apparait être les 6 fautes de négligence commises par Conrad Murray.
1 – Le Propofol n’est pas indiqué dans le traitement de l’insomnie. Il ne procure aucune récupération pour le patient. Il nécessite de surcroît un consentement écrit du patient, en connaissance parfaite des risques encourus. L’affaire démontre que Michael Jackson n’a signé aucun consentement.
2 – L’utilisation du Propofol au domicile du patient, sans assistance médicale, est une aberration. Son usage implique l’utilisation d’un oxymètre avec alarme, d’un tensiomètre automatique, d’un électro-cardiogramme, d’oxygène, de canules, d’aspirateur en cas de fausses routes, d’un kit de trachéotomie, d’un défibrillateur, d’un lit de chirurgie, de médicaments d’intervention d’urgence et d’un assistant.
Il note que le Dr Murray disposait d’un masque de réanimation mais ne s’en est jamais servi.
3 – Le Dr Murray ne disposait d’aucun équipement d’urgence.
4 – Michael Jackson a manifestement été victime d’un arrêt respiratoire. Le massage cardiaque ne doit être pratiqué que dans le cas d’un arrêt cardiaque. A partir du moment où le Dr Murray a déclaré avoir perçu un battement fémoral, il ne devait en aucun cas pratiquer de massage cardiaque. Il devait oxygéner le patient, injecter les antidotes et prévenir les secours. Le massage cardiaque pratiqué à ce moment précis est susceptible d’avoir provoqué le décès.
5 – Lorsque le Dr Murray s’aperçoit que son patient ne respire plus, il ne contacte pas les secours mais l’assistant de Michael Jackson ! (Logique !)
6 – Le Dr Murray ne dispose d’aucun dossier médical contenant les antécédents de Michael Jackson. Etait-il averti de ses éventuelles allergies ? Il n’a pas davantage son consentement. L’artiste savait-il les risques qu’il encourait ?
La conclusion de son expertise est sans appel : le Dr Conrad Murray est responsable à 100% du décès de son patient par une suite de négligences. A ce constat, le Dr Steinberg ajoute la succession d’injections de produits en quelques heures qui a entraîné diverses réactions. Le mélange des substances a mis le patient en danger.
Il termine en soulignant que le Dr Conrad Murray a par ailleurs abandonné son patient pendant quelques minutes, interrompant ainsi sa surveillance. » Laisser un patient sous Propofol sans surveillance c’est comme laisser un bébé sur une table dans sa cuisine ! ».
Le docteur Steinberg est formel : son confrère a lourdement fauté.
Le contre-interrogatoire mené par Michael J. Flanagan ne modifiera en rien les conclusions de cet expert.
Pour lui, si Michael Jackson avait été informé des risques encourus, il n’aurait jamais accepté d’être endormi. Le fait de ne pas trouver son consentement dans ce dossier montre que Conrad Murray n’a jamais mentionné ces risques.
L’utilisation du Propofol en matière de traitement des insomnies est aberrante. Le Dr Steinberg insiste : aucune étude médicale passée ou en cours ne préconise le Propofol pour gérer l’insomnie. Pourquoi donc le Dr Murray a utilisé cette substance ? L’effet provoqué par le Propofol n’est pas un sommeil mais une sédation profonde ne procurant aucune récupération. A son réveil, le patient est groggy et fatigué.
La défense tente de faire référence au passé médical de Michael Jackson, citant même le Démerol. Le témoin s’énerve : « Vous essayez de me faire dire que Michael Jackson était addict ? Si tel est le cas, je vais vous énumérer des substances addictives qu’il n’a jamais prises de sa vie ! »
Le Propofol ne peut être classifié dans le cadre des addictions, tout simplement parce que son utilisation doit être brève et ponctuelle. Il est hors de question d’anesthésier un patient tous les jours pendant deux mois !
Flanagan essaie d’embrouiller le témoin le plus possible, mais celui-ci connait son dossier. Selon les dires du Dr Murray, il a quitté la pièce durant 2 minutes? Le Dr Steinberg en doute… il semblerait que ce temps soit plus long… Mais quand bien même, il peut se passer beaucoup de choses en 2 minutes d’anesthésie. Il n’est donc pas intervenu dès que l’incident s’est produit. Et lorsqu’il intervient, il sent un battement cardiaque et dit pratiquer un massage cardiaque qui tue instantanément le patient ! Puis, il perd du temps à appeler l’assistant de Michael Jackson, à courir dans la maison pour faire venir la sécurité. Il est inexcusable, il se devait d’appeler le 911 ! Ce sont les bases mêmes de cette profession !
Au lieu d’oxygéner le patient, de lui injecter le Flumazenil pour inverser le processus des benzodiazepines et appeler les secours, le Dr Murray a perdu un temps précieux. Pour le Dr Steinberg, ce temps aurait pu sauver le patient s’il avait été employé à bon escient.
Et il persiste dans ses conclusions, le Dr Murray a violé à de multiples reprises le code de déontologie de leur profession. Rien ne peut l’excuser.
Ce témoin était très étonnant. Il connaissait le dossier à la page près et était manifestement là en représentation de cette spécialité médicale. En dehors du fait que le cas présent traitait de Michael Jackson, le Dr Steinberg est venu condamner dans ce tribunal la conduite négligente et très contestable d’un de ses confrères. Conrad Murray a été jugé par ses pairs au cours de cette audience. Et le constat est terrible pour lui, rien ne l’excuse, rien n’explique tant de négligence. La certitude et la pugnacité affichée par le témoin dans ce tribunal aujourd’hui a été le jugement de Conrad Murray par l’ordre des médecins. Il parait d’ores et déjà évident qu’il n’exercera plus jamais…
J’ai appris par ailleurs que le procureur a demandé au juge avant l’audience de ce jour d’ajouter au dossier une nouvelle étude sur le Propofol parue en 2010. Celle-ci stipule qu’une ingestion de Propofol ne peut provoquer que des effets insignifiants. En prenant connaissance de ce document, la défense a fait savoir qu’elle renonçait à son argument d’auto-ingestion de Propofol par Michael Jackson. Elle va donc désormais tout miser sur le Lorazepam et tenter de démontrer que Michael Jackson a ingéré des comprimés en l’absence de Conrad Murray avant l’injection de Propofol.
Sans commentaire… rame, rame, rameur, ramé !…
Le témoin suivant appelé à témoigner après la pause-déjeuner est le Dr Nader Kamangar, il est spécialiste en troubles du sommeil, pneumologue et travaille au service des soins intensifs de l’UCLA. Il est également médecin-expert judiciaire.
Il explique d’abord son parcours et ses spécialités puis conclut avoir examiner le dossier de cette affaire. Son témoignage sera tout aussi à charge que celui de son prédécesseur.
Il évoque d’abord l’usage habituel du Propofol en matière d’anesthésie et les précautions requises en cas d’urgence. Il explique que ce produit ne peut être utilisé hors milieu hospitalier car un accident durant une anesthésie est toujours à anticiper. De nombreuses causes peuvent conduire à une dépression respiratoire. Il sait que Conrad Murray avait conscience de prendre des risques inconsidérés et l’accuse directement de négligence pour avoir injecter une substance très dangereuse sans disposer de l’équipement de réanimation nécessaire. Il souligne qu’en milieu hospitalier tout acte d’anesthésie réunit une équipe complète de spécialistes, de l’infirmier à l’anesthésiste en passant par le médecin. Conrad Murray tout seul ne pouvait faire face au moindre incident.
De la même façon, il a fait preuve d’une négligence inqualifiable en effectuant un massage cardiaque sur un lit, d’une seule main. Ses compressions ont été totalement inefficaces, ne relançant aucunement la circulation sanguine en n’étant pas pratiquées normalement sur une surface dure.
Pour le témoin, il est également évident que son comportement entre dans le cadre de l’abandon du patient lorsqu’il déclare avoir quitté la chambre après avoir anesthésié Michael Jackson. Il a ainsi manqué les signes précurseurs de l’incident qui lui auraient permis d’anticiper la réanimation.
Le Dr Kamangar montre également du doigt le fait qu’il n’ait pas cherché à réellement traiter l’insomnie de Michael Jackson. Il aurait dû en premier lieu évaluer son patient, faire un bilan complet de son état de santé et essayer ainsi de trouver les causes réelles de ses insomnies. Il n’a donc pas suivi le protocole en matière de suivi de ce problème médical puisque l’insomnie doit conduire à de nombreux examens tout autant physiques que psychologiques. Ainsi, s’il avait réellement voulu traité son patient, il aurait évité l’usage des sédatifs pour d’abord rétablir l’équilibre de l’artiste et par conséquent, son cycle de sommeil.
Dans ce cas précis, l’usage du Propofol en terme de sommeil n’apportait rien. Cette substance ne procure aucune récupération.
En résumé, le Dr Kamangar conclut que le Dr Conrad Murray est responsable du décès de Michael Jackson pour avoir utilisé un produit hors milieu hospitalier, pour avoir été incapable d’effectuer une réanimation digne de ce nom qui a très certainement entraînée une mort cérébrale, pour avoir quitté le chevet de son patient sous anesthésie, pour ne pas avoir été suffisamment équipé pour faire face à un arrêt respiratoire et/ou cardiaque, pour ne pas avoir fait un véritable suivi médical de son patient, pour ne pas avoir prévenu les secours à temps. Il considère de surcroît que Conrad Murray était très conscient du mélange de substances qu’il effectuait- entre les benzodiazepines et le Propofol – et que ce mélange est très certainement à l’origine de l’arrêt respiratoire.
Pour l’expert, il ne fait aucun doute que Conrad Murray est l’artisan de la mort de Michael Jackson.
Cette journée d’audience se termine sur l’audition du Dr Kamangar par le procureur, David Walgren. Son témoignage est dans le même registre que celui du Dr Steinberg : Conrad Murray a lourdement fauté et doit payé le prix de sa négligence.
Le corps médical ne soutient aucunement ce cardiologue – et à vrai dire, nous n’en sommes pas du tout étonnés. Comme je le disais précédemment, l’ordre des médecins fera tout son possible pour lui retirer sa licence.
Demain doit s’ensuivre le contre-interrogatoire de la défense et, une fois de plus, on peut déjà annoncer qu’il sera totalement inutile. Conduit par l’avocat M. Flanagan – plus spécialisé dans le domaine médical qu’Ed Chernoff, il ne peut mener à rien de très positif pour Conrad Murray. Avec la plus grande impartialité du monde, comment défendre un cardiologue si incompétent, incapable même de faire un massage cardiaque à son patient ?…
La journée d’aujourd’hui était totalement à charge contre Conrad Murray. Peut-être nous a-t-elle un peu aidés à nous remettre des émotions d’hier…
J’ai lu certains commentaires sous mon article précédent et je suis étonnée de voir que mes propos ont été parfois mal interprétés. Je n’ai pas écrit que la légende de Michael Jackson serait entâchée par l’aspect « addict » que ce procès a soulevé. L’addiction de Michael Jackson est en fait l’addiction de millions de personnes en ce monde. Les médicaments qu’ils prenaient hors Propofol, sont des médicaments largement prescrits par tous les médecins du monde. Qui n’a pas de benzodiazepines dans sa pharmacie ?…
En revanche, ce qui restera attaché à son nom et son histoire seront ces photos que le monde entier se partage depuis l’ouverture de ce procès. Et il est très injuste d’exhiber le cadavre d’un homme à tout va pour faire miroiter la culpabilité de son bourreau ! Ces photos d’autopsie et autres sont déroutantes, inutiles et dégradantes. Elles n’avaient pas leur place dans ce procès et resteront pourtant attachées à son nom.
Pour ma part, elles ne changeront jamais rien. Mais elles vont malheureusement rester au creux de ma mémoire et me hanter parfois…
Procès Murray / Jackson – Jour 12
Jeudi 13 octobre 2011
Le résumé de cette journée d’audiences sera court, à la mesure d’une demie-journée de témoignages… On peut se poser de nombreuses questions sur ce qui se passe en coulisses… j’y reviendrai.
La journée démarre comme prévu avec le contre-interrogatoire du Dr Kamangar, spécialiste des troubles du sommeil, pneumologue, attaché au service des soins intensifs de l’UCLA et médecin-expert judiciaire.
Face à Michael J. Flanagan, l’expert maintient sa thèse de la responsabilité absolue de Conrad Murray dans la mort de Michael Jackson.
Il explique que les causes de ce décès sont multiples, une combinaison de circonstances, un mélange de substances ont provoqué ce résultat catastrophique.
Il insiste également sur le fait que le cardiologue n’ait tenu aucun historique de ses soins, augmentant ainsi le risque de commettre de nombreuses erreurs. Un médecin digne de ce nom tient un protocole de soins détaillés pour ne pas se contredire lui-même dans l’administration des substances. Pour lui, il ne fait aucun doute que Conrad Murray a fait preuve d’une négligence impardonnable qui a participé au décès du patient.
L’avocat de la défense tente de minorer l’impact du Propofol en s’axant sur le Lorazepam mais le Dr Kamangar n’est pas d’accord. Il est manifeste que l’association du Propofol et des benzodiazepines était dangereuse. Les benzodiazepines sont connus pour engendrer une réelle addiction et ont forcément exercés un accroissement d’effet du Propofol.
De plus, le Propofol a dû également influer sur les benzodiazepines et le phénomène d’interaction des deux substances a fini par provoquer un arrêt respiratoire.
Ceci dit, le témoin refuse d’aller plus avant dans une explication relevant de la pharmacologie et dépassant ses compétences.
A court d’arguments, Michael J. Flanagan évoque les prescriptions du Dr Klein et demande au témoin de confirmer la prise régulière de Démerol par Michael Jackson. Le Dr Kamangar précise alors qu’il a étudié le dossier dans son intégralité médicale et a eu accès à toutes les prescriptions des derniers mois de la vie de l’artiste. Le Dr Klein a bien prescrit du Démerol de façon régulière.
L’avocat de la défense fait allusion à des injections de Botox sous Démerol mais il est immédiatement arrêté par le juge – l’ordre est donné de ne pas aller sur le terrain de la chirurgie esthétique; le ton du juge est sévère.
Mais Flanagan ne lâche pas cette piste du Démerol. Il demande à l’expert de décrire cette substance : il s’agit d’un anti-douleur. Le Dr Klein a également prescrit du Midazolam, de quoi s’agit-il ? Le Midazolam est un sédatif que l’on donne pour que le patient soit endormi lors d’ une légère intervention. Le témoin est sur la défensive.
A-t-il noté dans le dossier médical de Michael Jackson des doses importantes de Démerol ? Le Dr Kamangar acquiesce : oui, des doses significatives.
L’avocat s’engouffre alors dans cette brèche : le Démerol n’est-il pas à l’origine des insomnies ? Mais l’expert en troubles du sommeil ne se prononce pas. Si le Démerol a effectivement des effets stimulants et hypnotiques qui peuvent provoquer des insomnies, aucun bilan médical complet n’a été mené pour connaître les causes réelles des insomnies de Michael Jackson. Aucun médecin ne s’est suffisamment penché sur son cas pour mener les investigations habituelles et jauger la sévérité de son degré d’insomnie.
L’avocat ne baisse pas les bras : vous savez qu’il prenait également du Restoril ? Le témoin acquiesce sans se prononcer encore une fois.
Se heurtant à des silences, Flanagan revient alors sur la perfusion retrouvée dans la chambre. Puisque Michael Jackson souffrait de déshydratation, n’est-il pas raisonnable de penser que cette perfusion n’était qu’une solution saline ? Et si l’artiste souffrait de cette même déshydratation associée à des problèmes de prostate, n’était-ce pas une cause d’insomnie ?
Encore une fois, le Dr Kamangar acquiesce, les problèmes urinaires font effectivement partie des causes possibles d’insomnie mais là encore, cette affection est complexe et répond à de nombreux facteurs. Conrad Murray n’a pas cherché à trouver la moindre cause, il s’est contenté de sédater sans diagnostic préalable.
Menant son contre-interrogatoire de façon toujours aussi désordonnée, Flanagan passe un très long moment à poser toujours les mêmes questions assommantes pour essayer de perdre le témoin. Il essaie de pousser à la faute par lassitude. Mais le Dr Kamangar termine sa déposition comme il l’a commencée : le Dr Murray a commis de nombreuses erreurs indignes de la profession, à commencer par ne pas appeler les secours le plus rapidement possible. Il était de son devoir de réaliser qu’il n’était pas équipé pour traiter l’urgence et laisser une chance à son patient en appelant le 911 immédiatement. Le fait qu’il ait attendu si longtemps a été fatal pour Michael Jackson. Pourquoi n’a-t-il pas au moins demandé à Michael Amir Williams de le faire pour lui ?…
Ce contre-interrogatoire – toujours aussi insupportable lorsqu’il est mené par Michael J. Flanagan – conduit le témoin à rejoindre le Dr Steinberg dans ses conclusions : Conrad Murray est totalement responsable du décès de Michael Jackson.
Cependant, il a laissé entrevoir la ligne de conduite que s’apprête à tenir la défense dans cette deuxième partie de procès. En effet, l’accusation a terminé les auditions de ses témoins, la défense va donc passer à l’offensive en présentant les siens dès la semaine prochaine.
Et ce que l’on entrevoit est de très mauvaise augure…
Si l’autopsie de Michael Jackson n’a montré aucune trace de Démerol dans le sang de l’artiste, la défense a tout de même l’autorisation de se servir des diverses prescriptions retrouvées lors de l’enquête. Elle est ainsi en droit de nommer les substances prescrites notamment par le Dr Klein – encore un ami de Michael !!! – qui n’a cessé de le traiter au Démerol. Et la défense a donc le droit d’introduire dans ce procès une addiction à la morphine alors même que le médecin prescripteur n’est pas poursuivi par la justice !!!
Depuis quelques jours, je ne cesse d’écrire que ce procès est pipé et plus nous avançons dans les débats, plus il s’avère qu’en fait la seule personne jugée dans ce tribunal est bien la victime ! Je m’attends encore à un véritable lynchage et suis quasi-certaine de ne pas me tromper…
La défense va tout miser sur cette carte tout simplement parce que ses arguments ne tiennent tellement pas qu’elle a déjà été obligée d’en abandonner en cours de route. Ne reste donc que l’addiction à plaider en essayant de faire croire que le Dr Murray a été dupé par un Michael Jackson qui ne cherchait qu’à se « shooter ». Sa fin n’aura donc été qu’une accumulation de médicaments dangereux associée à des mensonges. Bien sûr, on occulte en passant le fait qu’un cardiologue ait pu commettre tant de négligences moyennant finances…
Je ne vais pas aller plus avant dans mon analyse aujourd’hui. J’espère juste de tout coeur me tromper… tout en pensant au fond de moi que des heures sombres se profilent à l’horizon…
Le dernier témoin que l’accusation appelle à la barre est le Dr Steven Shafer, expert en anesthésie.
Le procureur procède au début de son témoignage : il explique que le Propofol est un médicament sous surveillance de la FDA, désormais connu pour provoquer des arrêts respiratoires lorsqu’il est associé au Midazolam.
Il explique de quelle façon la substance est assimilée par l’organisme, drainée par les reins, pour une durée de vie très courte. Il insiste sur le fait que cet anesthésique doit être utilisé avec énormément de précaution, sous surveillance étroite et que le dosage doit être savamment calculé pour ne pas conduire à une intoxication du patient. « Une simple erreur et le patient ne dort pas des minutes mais des heures ! »
La journée d’audiences s’achève sur ce témoignage en cours et le procès ne reprendra que lundi, les deux parties devant s’accorder sur certains points.
Que se passe-t-il en souterrain ?… J’ose espérer qu’il ne s’agit pas de négociations…
Conrad Murray peut revenir à tout moment sur son intention de plaider non-coupable pour obtenir un jugement plus clément.
Si les avocats de la défense sentent que les arguments présentés sont insuffisants, ils peuvent conduire leur client à reconnaître la négligence pour éviter la prison. Le feront-ils ? Et Conrad Murray est-il prêt à revenir en arrière ?…
Il paraît déjà évident qu’il n’exercera plus sa profession de cardiologue. En étant un peu clairvoyant, il le sait déjà. Ne reste plus que les quatre années de prison éventuelles… quelle est sa volonté ? Attendre de voir la tournure du procès lorsque la balle sera dans le camp de la défense ou se protéger d’ores et déjà ?
Quelle que soit sa décision, les semaines à venir vont être pénibles… c’est déjà certain…
Procès Murray / Jackson – Hors sujet… pas tant que ça…
Nous passons notre vie à lutter contre le jugement. Nous nous débattons chaque jour pour que les « autres » – famille, amis – ne piétinent pas nos existences pour condamner nos décisions, nos comportements. C’est une lutte constante pour notre image, notre expérience, notre vécu.
Personne en ce monde n’aime être malmené dans sa façon de vivre et encore moins jugé pour ce qu’il fait ou ne fait pas.
La critique est toujours un frein à nos avancées. Elle peut être constructive lorsqu’elle est sollicitée; elle est toujours négative lorsqu’elle est imposée. Ainsi est la nature humaine qui ne supporte pas le jugement.
Nous ressentons tous ce sentiment complexe de frustration et d’agacement lorsque la critique nous tombe dessus. Elle suscite la colère, l’irritation et un profond sentiment de malaise. Pas vraiment, la réflexion…
Elle peut conduire à une mauvaise estime de soi, un désespoir, un dégoût et mener lentement au renoncement…
Chacun de nous a déjà au moins une fois dans sa vie ressenti ce sentiment très négatif et cette douleur de ne pouvoir se défendre des attaques. Et nous DETESTONS cela !
Longue introduction pour arriver au fait que durant des décennies, Michael Jackson a vécu avec ce sentiment en permanence logé au creux de son estomac et que ce que nous détestons a été son lot quotidien et l’est encore par delà la mort.
Qui sommes-nous donc pour juger ?… Qui sont tous ces gens disséminés aux quatre coins du monde qui se permettent aujourd’hui de disséquer, critiquer et condamner une existence avec une sévérité hors du commun ?
Le procès de Conrad Murray qui a démarré à la fin du mois de septembre ne nous apprend rien de la vie d’un médecin qui a bafoué tous les codes de sa profession en ne soignant pas un patient mais en participant activement à sa destruction. En revanche, il dévoile à peu près tout de la vie de Michael Jackson sans replacer les choses dans leur contexte.
Les semaines à venir qui vont nous présenter une quinzaine de témoins appelés par la défense, vont très certainement être un déferlement de calomnie envers Michael. Pourquoi ? Tout simplement parce que la seule défense possible de Conrad Murray est de démontrer que Michael Jackson était en fait un drogué patenté, qui se cachait derrière les médicaments pour justifier une addiction. Il souhaite arriver à prouver qu’il n’a en fait été que le jouet de l’artiste, qui s’est servi de lui pour obtenir les « drogues » recherchées et finir une longue agonie.
Sa démarche mettra tout en oeuvre pour convaincre le monde que Michael Jackson était effectivement suicidaire et qu’il a été abusé. Drôle de démarche d’ailleurs…
Car l’histoire de Michael Jackson montre un autre aspect que nous devons tous rétablir…
Si, au début de sa carrière, cet artiste a – comme tous les artistes du monde – utilisé la presse pour faire parler de lui, il a connu ce qu’aucun autre artiste n’a jamais vécu : l’effet inversé.
Fort d’un succès qui a très vite suscité beaucoup de jalousie, la presse et les médias ont commencé à se servir de son nom et de son image pour… vendre et se faire de l’argent sur son dos ! Ceux qui crient au scandale aujourd’hui en prétendant que Michael était un manipulateur sont en fait les vrais manipulateurs qui se sont bien enrichis. Ceux-là même qui étaient prêts à tout inventer pour augmenter le tirage de leurs torchons. Et de mensonges en mensonges, Michael Jackson a traversé les décennies en faisant mine d’ignorer tous ces relents nauséabonds.
Vous pensez qu’il n’a pas souffert ? Imaginez seulement être atteint d’une maladie de peau très rare que l’on ne peut cacher et subir les quolibets du monde entier qui vous traite de « gris » ou de « mort-vivant » ! « Je ne vais pas passer ma vie à être une couleur », telle fut sa seule réponse…
Mais il y a plus grave encore…
Le véritable succès de Michael Jackson en solo se résume à exactement dix ans de sa vie : de 1983 à 1993.
1993 est le début de la longue agonie… mais qui veut bien en parler aujourd’hui ?
L’affaire Jordan Chandler, affaire que l’on sait totalement montée lorsqu’on prend la peine de la décortiquer, est le début de l’addiction de Michael Jackson. Il a connu l’enfer sur terre avec ce scandale odieux qui ne devait pas en être un ! Et qui se souvient aujourd’hui qu’il a été alors hospitalisé – pour officiellement traiter une addiction. Mais une addiction à quoi ?… aux anti-douleurs ? Vous plaisantez, non !
Le début de ce que certains se plaisent à nommer une addiction est en fait une superbe dépression nerveuse. L’homme, cerné de toutes parts, ne parvient plus à se défendre contre le lynchage mondial. Il se noie dans sa lutte, il crie à l’injustice mais personne ne veut entendre sa voix. Il est jugé et condamné sans appel par le tribunal publique. « Ben oui, ce mec-là a bien l’air aussi tordu qu’on l’imaginait !!! » Et les commentaires affluent dans une presse qui se déchaînent, des médias sans pitié, qui mettent l’homme à terre.
Et lorsqu’il s’isole de ce monde malsain qui veut sa peau pour se soigner, il gagne trois semaines de répit. A peine revenu chez lui, la justice l’oblige à se dévêtir devant un photographe pour détailler son anatomie intime (et je suis polie ici !). Debout sur une table, il vit ce que personne d’autre au monde ne vivra jamais, un comble d’humiliation que rien ne pourra jamais justifier, pas même la quête de vérité.
Michael Jackson était-il malade ? On le serait à moins !…
De 1993 à 2005, le cauchemar va s’éterniser. Aimer les enfants est un péché pour un homme !!!
Cette étiquette de pédophilie est rivée à son dos pour l’éternité et il ne le sait que trop bien. Et rien ne le réconforte…
Lui, si pieux. Lui, que les témoins de Jéhovah avait élevé au rang de « sauveur » avant de le défroquer comme un malpropre. Lui qui a toujours vécu dans les préceptes bibliques… pédophile ???
12 ans d’une vie durant lesquels Michael n’a plus supporté sa propre image… Les mensonges, les calomnies, les plaisanteries, les « Scary Movie » ont eu raison du peu d’équilibre qui lui restait encore…
Et quand arrive ce fameux procès en 2005, « juste » conclusion d’une lente destruction organisée, il est à bout de force même s’il veut encore se battre. Mais la maladie l’emporte encore… combien de fois sera-t-il hospitalisé ?… Pour des problèmes de dos ?… Vous plaisantez !!!
Lente mise à mort…
A l’issu du procès, il quitte son pays, pensant trouver plus de sérénité ailleurs, loin… mais rien ne s’arrête… Il n’est pas réellement innocenté même si la justice s’est prononcée. Toutes les excuses sont appliquées pour qu’il soit toujours coupable aux yeux du monde : les témoins ont été achetés, la justice a été corrompue, seuls les riches s’en sortent… combien de stupidités sont encore écrites après 2005 ?…
L’étiquette est collée, tellement bien collée que les médias font tout pour l’entretenir encore et toujours…
Alors oui, le tribunal de Los Angeles va sûrement résonner de voix qui vont parler de Démerol, de morphine, de calmants, d’anti-dépresseurs. Mais avant même que cela se produise, une seule question s’impose à mon esprit : quel homme au monde aurait survécu à un tel lynchage ?
Michael Jackson est l’artiste le plus connu au monde. Son nom est même prononcé dans les contrées les plus lointaines. Et jusqu’aux confins de ces lointaines contrées, les insultes sont parvenues. Et vous pensez sincèrement que lui-même n’a jamais rien entendu ?
Le lynchage ne fait que continuer encore et toujours. Tout autant que l’impudeur, l’indécence et l’irrespect. Nous ne pouvons guère nous interposer à tant d’ignominie mais nous pouvons encore l’écrire, le dire, le crier. Michael Jackson n’était pas un drogué. Michael Jackson était un homme détruit par un monde qui brûle ses icônes et brise les rêves.
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