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 Proces Murray jour de 21 à 22.

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cerbere
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Proces Murray jour de 21 à 22. Empty
MessageSujet: Proces Murray jour de 21 à 22.   Proces Murray jour de 21 à 22. EmptyMar 13 Déc - 13:11

Procès Murray / Jackson – Jour 21
Lundi 31 octobre 2011
Et cette semaine certainement finale reprend… l’apogée de la mauvaise foi…
Comme prévu, David Walgren mène le contre-interrogatoire de Paul White, expert anesthésiste à la retraite, et l’échange est rude…
Paul White commence par concéder le fait que Conrad Murray n’a pas respecté les consignes de sécurité le 25 juin 2009. Mais il tempère ses propos en insistant sur le fait que le cardiologue était habitué à administrer du Propofol depuis deux mois, de 25 à 50mg pratiquement chaque soir selon sa déposition. Il ne peut néanmoins affirmer de quelle manière le produit était injecté mais accepte la théorie du Dr Shafer, décrivant deux perfusions parallèles. Il précise que cette méthode était dangereuse sans monitoring.
Il reconnaît de plus n’avoir jamais envisagé le cas d’une sédation dans une chambre à coucher et encore moins procéder à cette même sédation sans masque à oxygène, sans matériel d’aspiration, sans tensiomètre, sans oxymètre. Il se refuse toutefois à admettre que Conrad Murray est à l’origine d’une déviation grave de ces mesures de sécurité durant une anesthésie.
David Walgren lui demande alors si, tout comme le Dr Shafer, il est d’avis de dire que ne pas rédiger de dossier médical est une faute lourde. Mais Paul White prétend que, bien que cette démarche ne soit pas très professionnelle, elle n’en est pas pour autant une faute grave. Le procureur se montre choqué mais l’expert n’en démord pas : « ce n’est pas la cause du décès ».
David Walgren en vient alors à sa rémunération durant ce procès. Paul White confesse non sans mal que la défense lui a accordé une rémunération de $11,000 ainsi qu’un dédommagement de $3,500 pour chaque journée d’audience. Le procureur souligne alors que le témoin a été présent aux audiences durant 11 jours. L’expert tente de tempérer en affirmant qu’il demanderait beaucoup moins sachant que la défense n’a pas les moyens d’acquitter sa facture !
Le procureur enchaîne en demandant au Dr White s’il a déjà été confronté à un arrêt respiratoire dans sa carrière. Ce dernier acquiesce et confirme qu’il est en mesure de gérer ce problème sans aucune difficulté.
Pour la relation médecin-patient, il conçoit qu’il faut qu’elle soit dotée de compassion et de bienveillance mais ferme et directive. Si un patient avait insisté pour des soins inappropriés, personnellement il aurait démissionné.
Le procureur revient alors sur sa théorie sur le Propofol. Paul White ne voit en Conrad Murray qu’un cardiologue qui a rendu service à Michael Jackson. Après tout, il était payé pour administrer du Propofol et tout s’est bien passé jusqu’au 25 juin 2009.
Toutefois, il veut bien admettre qu’il faille surveiller le patient durant l’endormissement, son état étant susceptible d’évoluer vers une sédation profonde. Mais pour une dose de 25mg de Propofol, somme toute peu importante, il ne juge pas l’absence de Conrad Murray très condamnable.
Le procureur, interloqué, lui rappelle alors les études sur le Propofol, mettant en garde contre les variations rapides de sédation. Mais, dans un comble de mauvaise foi, Paul White maintient qu’il n’est pas dangereux de s’absenter après 30 minutes d’observation, à condition tout de même de se trouver en milieu hospitalier.
David Walgren le reprend alors : et si le contexte est une chambre à coucher dans une résidence personnelle ? Mais l’expert refuse de livrer une réponse à sa question. Pour lui, une dose aussi infime de Propofol n’aura pas un effet prolongé. Il concède tout de même qu’un oxymètre avec alarme aurait été nécessaire.
David Walgren surenchérit : « et si le patient a déjà eu des injections de Lorazepam et Midazolam ? » Mais, encore une fois, Paul White tempère l’argument en insistant sur le temps écoulé depuis les injections de benzodiazepines.
Pensez-vous que tout cela répond au standard des normes de sécurité ? Mais Paul White refuse de répondre à ses interrogations et demeure axé sur le cadre hospitalier.
De la même façon, lorsque le procureur lui demande s’il aurait tant tardé à contacter le 911, Paul White continue de tergiverser mais est bien obligé d’admettre qu’à la place de Conrad Murray, il se serait rué sur son téléphone pour appeler les secours.
Le procureur, visiblement irrité, demande alors au témoin s’il considère que Conrad Murray s’est conduit de façon professionnelle. Mais encore une fois, l’expert ne répond pas à sa question et se contente de souligner que ce cas de figure est stressant et qu’un praticien peut également perdre ses moyens en situation d’urgence.
David Walgren n’en croit pas ses oreilles mais le témoin poursuit son analyse : la maison était retirée et il n’avait pas de ligne téléphonique fonctionnelle. Le procureur le reprend : Conrad Murray disposait bien d’un téléphone portable puisqu’il a contacté Michael Amir Williams ! Mais l’expert n’en démord pas : il fallait connaître l’adresse et l’accessibilité de la maison, peut-être est-ce pour cette raison que Conrad Murray a appelé l’assistant de Michael Jackson.
Et lorsque David Walgren lui rappelle que le cardiologue n’a pas mentionné les médicaments administrés aux secours, Paul White le défend encore : peut-être était-ce seulement une erreur, un oubli dans la panique !
Le procureur brandit ensuite un rapport montrant que l’association de Midazolam et Lorazepam affecte le rythme respiratoire mais Paul White pense que c’est hypothétique, en fonction de l’espacement de temps entre les injections.
David Walgren lui rappelle que Conrad Murray a tout de même introduit le Propofol dans cette maison. Mais là aussi, Paul White ne l’admet pas et pense que Michael Jackson avait ses propres sources d’approvisionnement et dissimulait les produits dans sa résidence.
Assommé par tant d’affirmations sans fondement, le juge Pastor demande aux jurés de sortir de la salle quelques instants. On apprend par la suite que le procureur se plaint du témoin qui ne cesse d’utiliser ses conversations privées avec Conrad Murray pour répondre à ses questions…
A la reprise, David Walgren lui demande sur quoi est fondée son hypothèse selon laquelle Michael Jackson a ingéré du Propofol. Paul White admet que depuis le début, il pense que le décès de l’artiste est volontaire. Il souligne qu’il a bénéficié de 7 mois pour examiner ce dossier et qu’il a été orienté par un témoignage des audiences préliminaires, le rapport d’autopsie et des recherches internet. Il n’a pas effectué de recherche typiquement scientifique. Michael Flanagan lui a demandé dès le départ de n’explorer que cette possibilité.
Le procureur insiste : « vous n’avez donc aucune autre thèse que l’auto-administration orale et par intra-veineuse ? »
Non, aucune autre, répond le témoin.
David Walgren va donc examiner plusieurs études rédigées par le Dr White sur les normes de sécurité appliquées aux anesthésies et lui faire lire chaque passage mentionnant l’observation et le monitoring nécessaire, l’obligeant ainsi à admettre que sa vision de ce cas est quelque peu orientée.
On apprend ainsi que le Dr White est à l’origine des « 10 exigences pour l’anesthésie en cabinet médical » et que celles-ci impliquent entre autres le personnel qualifié, la tenue des dossiers et le monitoring permanent…
Après la pause-déjeuner, le procureur continue de parcourir les travaux du Dr White. « En raison du risque de dépression cardiovasculaire et respiratoire profond, le Propofol doit toujours être administré par un personnel qualifié. » écrit-il. Mais l’expert n’hésite pas à se contredire lui-même en soulignant que cette étude a été effectuée en 1996 et que la pratique s’est quelque peu démocratisée.
Il existe toutefois des lignes directrices pour ceux qui utilisent ce produit sans être anesthésiste. Les directives obligent les praticiens à connaître la procédure d’urgence si jamais le patient s’achemine vers une sédation profonde. Elles énumèrent toutes les actions à entreprendre avant et pendant la sédation et liste tous les équipements nécessaires. Mais toujours dans un accès de déni total, le Dr White ose affirmer que ces directives ne peuvent s’appliquer à un milieu non-hospitalier.
Le procureur enchaîne ensuite sur une simulation fournie par la défense la semaine dernière, qui montre le taux de Propofol dans les urines dans le scénario de l’auto-administration. Le taux correspond en fait à une injection de 25mg de Propofol à 10h40 effectuée par Conrad Murray suivie d’une seconde injection de 25mg de Propofol à 11h40, cette fois effectuée par Michael Jackson.
Le Dr White confie que cette simulation a été élaborée par une tierce partie et qu’il ne l’a pas vraiment étudiée mais s’avoue du même avis.
Le procureur s’empresse alors de lui demander combien d’heures il a bien voulu consacrer à cette étude pour forger son opinion. Il répond qu’elles ne sont pas nombreuses. Quant à la tierce partie, il n’a pas collaboré à leurs travaux.
Cependant, il se refuse à condamner leur théorie et ce, même si le procureur fait remarquer que le taux de Propofol dans les urines relevé lors de l’autopsie correspond à la première injection de Propofol. Mais le Dr White n’hésite pas à émettre l’hypothèse que la seconde injection soit intervenue après 11h40, ce qui expliquerait cette différence de taux de Propofol.
Le sentant si renseigné, David Walgren lui demande alors de situer l’heure du décès, mais Paul White ne s’y risque pas : il n’a pas détaillé cette étude mais note que l’heure effective du décès n’est mentionnée nulle part !
Le procureur revient alors sur la déposition de Conrad Murray qui stipule lui-même avoir trouvé un rythme cardiaque lorsqu’il s’est aperçu que son patient ne respirait plus. L’oxymètre indiquait 122 et il a perçu un pouls au niveau de la fémorale, ce qui contredit la thèse de la « double injection ».
Mais le Dr White n’hésite pas à émettre l’hypothèse de l’erreur, Conrad Murray ayant peut-être perçu son propre rythme cardiaque !
David Walgren se penche ensuite sur l’étude du Lorazepam. Le rapport d’autopsie indique une contenu gastrique de 0.6 quand l’étude précedente mentionne 0.0003. Le témoin ne sait pas d’où proviennent ces chiffres.
Dans ce scénario, la simulation montre qu’en administrant du Lorazepam à 10h40, on ne retrouve pas le taux indiqué par l’autopsie. Mais le Dr White reconnaît s’être davantage intéressé au taux dans les urines et se propose d’effectuer une nouvelle étude.
Le procureur est mécontent : « avez-vous effectué vos propres études avant de venir témoigner ? » Mais Paul White ne s’en offusque pas, le taux d’élimination ne relève pas de sa compétence. « Mais avez-vous conscience que vous appuyez votre témoignage sur une étude qui semble n’être qu’une estimation ? » Le témoin affirme qu’il n’a pas cliniquement examiné cette étude.
Le procureur tente alors de lui soumettre une étude de 1991 sur le taux de Propofol dans les urines. Mais le Dr White se refuse à commenter, arguant du fait que cette étude a été ménée sur des animaux et qu’elle ne peut s’appliquer à l’humain.
David Walgren lui soumet alors la même étude menée cette fois sur des êtres humains. Mais le témoin refuse encore de commenter, prétextant ne pas connaître cette étude.
Ainsi se termine le contre-interrogatoire de l’accusation. Michael Flanagan se lève pour interroger de nouveau Paul White.
L’avocat de la défense revient sur les faits sans grande consistance.
Par ses questions maladroites, il invite le témoin à affirmer qu’en pareille situation, il n’aurait jamais interrompu la réanimation pour chercher de l’aide et qu’il se serait axé sur la réanimation respiratoire et non cardiaque.
Au fil de ses questions désordonnées, Paul White va également affirmer avoir fondé son opinion sur l’avis d’un expert lors des audiences préliminaires. Il juge tout comme lui que les taux de Lidocaïne et de Propofol attestent d’une possibilité d’ingestion.
Ainsi s’achève cette journée d’audience. Nous ne savons pas si le témoignage de Paul White était terminé ou se poursuivra demain.
Que dire ?… A l’issu de ce témoignage, on ne peut que se sentir consterné…
D’abord, un expert en anesthésie qui avance une thèse sans même la soutenir de quelques éléments constructifs. Un témoin qui fait preuve d’une mauvaise foi évidente, frôlant même parfois le mensonge à la barre, pour continuer de crier encore et encore au suicide.
Un médecin qui n’hésite pas à demander une rémunération conséquente lors d’un procès médiatique et qui pense certainement que cela ne sera pas utilisé contre lui. Enfin, un homme que l’on sent prêt à tout pour abonder dans le sens qui lui a été indiqué. Car enfin, Paul White le dit lui-même, il n’a étudié que ce que Michael Flanagan lui a demandé d’étudier…
Doit-on penser que Paul White a été payé par la défense pour bâtir sa thèse du suicide ? J’aimerai bien ne pas avoir à l’écrire ici puisqu’il s’agit d’un procès sérieux. Pourtant, les réponses évasives, ses silences et sa façon perpétuelle de trouver une explication à chaque faute de Conrad Murray, montrent bien qu’il jouait parfaitement le jeu de la défense. Vous me direz, c’était normal puisqu’étant témoin de cette même défense. Mais, songer qu’un scientifique peut dire sans rire d’un confrère qu’il n’a pas vraiment commis de faute grave, qu’il n’était pas obligé de consigné les informations médicales ou encore qu’un cardiologue a pu se tromper en cherchant le pouls de son patient, relève du défi dans un tribunal !
Mon jugement n’est pas impartial bien entendu. Mais Paul White n’a pas démérité sa rémunération ! Ses affirmations devant les jurés relevaient parfois de la quatrième dimension pour un expert en anesthésie. Comment ne pas préconiser un maximum de sécurité ? Comment ne pas condamner une anesthésie à domicile ?
Paul White s’est mis en parallèle avec le Dr Shafer dès son audition. On notera que le Dr Shafer n’a reçu aucune rémunération pour son étude, est allé jusqu’à boire du Propofol pour prouver sa thèse. Il l’a dit lui-même, il a mené ses travaux dans l’intérêt de la science et sans préjugés. Chaque point de sa théorie était étayé par des données scientifiques et aucune de ses réponses n’a été farfelues.
Paul White voulait démontrer que le Dr Shafer se trompait. Il n’a fait que démontrer sa seule incompétence et l’intérêt qu’il pouvait tirer de cette affaire. Ce ne fut pas une bataille d’experts, loin de là…
Le bilan est tout de même triste au final. Car, en y réfléchissant, le procès arrive bientôt à son terme et cette ombre au milieu du tribunal – ce Conrad Murray qui a l’air de plus en plus tendu – demeure un étranger aux yeux du monde. Nous ne saurons jamais vraiment ce qui s’est passé le 25 juin 2009… quelle que soit la peine du cardiologue…
Et ce point est déjà une défaîte…
Procès Murray / Jackson – Jour 22
Mardi 1er novembre 2011
Une audience brève mais intense… fatiguée, fatiguée…
Michael Flanagan reprend l’interrogatoire de Paul White, expert-anesthésiste à la retraite, laissé en suspens la veille.
Le témoin revient sur les graphiques joints au dossier la semaine dernière et admet que ces simulations ne sont pas une science exacte. Elles reflètent néanmois une prise de Lorazepam orale et une injection par intra-veineuse.
Un parallèle est fait avec la simulation du Dr Shafer qui montrait 10 injections de 4mg de Lorazepam pour parvenir au même taux détecté lors de l’autopsie. Mais le Dr White n’est pas d’accord avec son confrère. Pour lui, il est évident que le Lorazepam a été ingéré à 7h du matin.
En effet, le taux de Lorazepam figurant dans le rapport d’autopsie indique 0.169 ug/ml dans le sang. Ce taux ne correspond pas aux doses mentionnées par Conrad Murray dans sa déposition. Mais l’expert confirme sa thèse : si Michael Jackson a absorbé 8 comprimés de Lorazepam aux alentours de 8h du matin, ce taux ne fait que refléter son geste. (au passage, la veille il avait dit à 10h du matin…)
Il ajoute néanmoins que de nombreux scénarii sont possibles : une ingestion en plusieurs fois, une intra-veineuse. Il ne peut en fait affirmer combien de comprimés de Lorazepam ont été ingérés, pas plus qu’il ne peut évaluer de dose injectée…
Et même en examinant attentivement l’ultime étude fournie par la défense sur la concentration du Lorazepam dans les urines, le Dr White refuse de se prononcer sur le mode d’administration du produit. Oralement ou par voie intra-veineuse, impossible de le définir.
A propos de la Lidocaïne, le Dr White revient sur la simulation du Dr Shafer indiquant une perfusion de 100ml de Propofol. Utilisée pour éviter la brûlure de l’injection, il soutient que la Lidocaine ne devrait pas être retrouvée dans les résultats d’autopsie. C’est la raison pour laquelle, il rejette sa théorie. Pour lui, la Lidocaine est injectée en premier et est rapidement éliminée. Il ne comprend pas qu’elle soit associée au Propofol.
Pour terminer, Michael Flanagan rappelle la dose mentionnée par Conrad Murray, 25mg de Propofol. Le Dr White confirme qu’il s’agit bien d’une dose infime qui aurait conduit à quelques minutes d’endormissement léger sans aucune incidence sur le système respiratoire.
Ainsi s’achève le témoignage de Paul White. David Walgren ne procède à aucun contre-interrogatoire mais demande une suspension d’audience.
A huit clos, Conrad Murray déclare ne pas souhaiter témoigner lors de son procès. David Walgren demande 30 minutes pour rappeler le Dr Steven Shafer à la barre.
Le Dr Shafer – expert en anesthésie – vient donc rappeler la dangerosité du Propofol. Il s’agit bien d’un produit se diffusant dans tous les organes, du cerveau au foie y compris l’estomac. Pour lui, rien d’anormal à ce que le Propofol soit également retrouvé dans le contenu gastrique, même s’il a été administré par voie intra-veineuse.
De la même façon, il refuse de certifier l’heure du décès aux alentours de 12h. Pour lui, le décès a pu intervenir à n’importe quelle heure, les taux seraient inchangés.
Il rappelle sa théorie des deux perfusions parallèles et pense qu’il n’est pas anormal d’avoir des traces de Lidocaine à l’autopsie. Celle-ci a certainement été injectée dans le flacon de Propofol avant la perfusion.
Quant à l’étude sur laquelle le Dr White s’est appuyé pour le taux de Propofol dans les urines, le Dr Shafer la juge trop ancienne – datant de 1988 – et assure que les moyens d’alors ne permettaient pas un calcul précis. En revanche, il existe une étude datant de 2002 qui permet l’analyse et contredit la thèse de son confrère. Et cette étude très détaillée permet de situer le taux de Propofol retrouvé et de conclure que la dose administrée correspond à une longue anesthésie. Le Dr Shafer affirme alors sans détours que la dose injectée dépasse de loin sa simulation, peut-être même plus de 2000mg de Propofol !
Michael Flanagan se lève alors pour un contre-interrogatoire comme toujours totalement inefficace.
Le Dr Shafer confirme que, selon lui, une forte dose de Lidocaine a été injectée. L’avocat de la défense lui fait alors relire son rapport d’expertise, pensant souligner sa contradiction. Mais le Dr Shafer, moqueur, lui rétorque qu’il a mal lu et qu’il mentionne bien une forte dose de Lidocaine ajoutée au Propofol dans ses conclusions.
Et lorque Michael Flanagan revient sur l’étude de 1988, le Dr Shafer précise ne pas la rejeter mais ne pas accepter l’interprétation du Dr White et ne pas comprendre ses calculs.
Le procureur se lève une dernière fois pour demander la viabilité de l’étude de 2002. Le Dr Shafer affirme qu’elle permet un calcul plus précis que celle des années 80.
Ainsi s’achève cette demie-journée d’audiences. Les témoignages des deux parties sont désormais terminés. Elles bénéficient toutes deux d’une journée de préparation avant de présenter leurs arguments aux jurés et clôturer le procès.
Encore une fois, que dire ?…
Le témoignage du Dr White était loin d’être impartial dans cette affaire et son expertise ne démontre pas grand-chose. Elle n’est basée sur aucune étude scientifique et est clairement parsemée de nombreux préjugés. Un témoin qui s’annonce avoir été orienté par l’avocat de la défense, chargé de trouver les causes d’un suicide, perd instantanément sa crédibilité dans un procès pour homicide involontaire.
Après le rappel du Dr Shafer à la barre, la différence entre ces deux experts est flagrante. Le Dr Shafer n’a aucune hésitation et appuie sa thèse sur un raisonnement totalement scientifique. Il n’interprète pas le comportement de Michael Jackson ou de Conrad Murray, il fait seulement des parallèles entre les taux relevés lors de l’autopsie et son étude. Pour lui, nul besoin de partir dans de vastes spéculations qui, de toute façon, ne riment à rien.
Il y a tout de même une énorme interrogation dans cette affaire et le Dr Shafer la balaie d’une simple explication.
Le Dr White prétend être en accord avec la version du Dr Murray : une dose de 25mg de Propofol a été injectée et correspondrait à environ 5 minutes d’endormissement.
Le Dr Shafer, lui, est convaincu que le Dr Murray a menti et a pratiqué une véritable anesthésie de plusieurs heures.
Les deux thèses s’affrontent mais la logique peut aiguiller vers la vérité : quel était l’intérêt de Michael Jackson de recevoir une dose infime de Propofol pour « somnoler » quelques minutes avant de se préparer pour les répétitions ? N’a-t-il pas demandé à son médecin personnel quelques heures de repos avec peut-être même l’intention de reporter ses répétitions ?
Les deux experts se sont affrontés mais le Dr Shafer l’emporte haut la main. Il est plus crédible de penser que le Dr Murray a répondu à la requête de son patient et lui a finalement injecté une dose conséquente d’anesthésique.
Le destin a voulu que ce soit la dernière fois qu’il viole son serment et fasse une telle entorse aux règles strictes de la médecine.
Mais tout ceci n’explique toujours pas ses motivations même si ce procès touche à sa fin. Nous n’en savons pas davantage qu’avant son commencement et nous n’en saurons pas plus. Quelle qu’elle soit, justice ne sera vraiment pas rendue…
A jeudi pour les plaidoiries des deux parties… et la fin de ce cauchemar…
Michael Jackson… éternelle victime…
Le procès de conrad Murray s’achève et avant même le verdict, le jugement est tombé…
En mars 2009, Michael Jackson exige à AEG la présence d’un médecin particulier pour sa tournée This Is It. L’artiste a fait son choix et hors de question d’engager quiconque d’autre que Conrad Murray, ce cardiologue exerçant à Las Vegas qu’il connait depuis quelques années.
Conrad Murray commence donc à assister Michael Jackson durant ses répétitions. Il travaille 6 jours sur 7 au service de la star et avouera plus tard avoir aidé l’artiste à trouver un sommeil artificiel par le biais d’injections de Propofol quasi-quotidienne.
Le 25 juin 2009, la machine s’enraye. Après une nuit très agitée au cours de laquelle Michael Jackson ne parvient pas à trouver le repos en dépit de multiples administrations de différentes substances, le Dr Murray accepte de procéder à une nouvelle injection de Propofol. Et le pire survient…
Trois paragraphes pour résumer le procès Murray qui s’achève à Los Angeles et une seule question avant les plaidoiries finales : qu’avons-nous appris que nous ne savions pas ?
Réponse simple : rien !
Depuis juin 2009, nous savions pertinemment que Conrad Murray avait injecté du Propofol de façon régulière. Nous savions également que Michael avait manifestement été victime d’un arrêt respiratoire. Nous savions également que Conrad Murray n’avait su prendre en charge l’urgence et était susceptible d’avoir précipité la mort de Michael Jackson par négligence.
Depuis 2009, nous savions que Conrad Murray avait d’abord téléphoné à l’assistant de l’artiste et non aux urgences. Nous savions qu’il avait procédé à un massage cardiaque d’une main sur un lit. Nous savions qu’il avait peut-être dissimulé certaines choses. Nous savions qu’il avait interrompu sa réanimation pour aller chercher de l’aide. Nous savions qu’il n’avait pas mentionné les substances injectées aux secouristes…
A l’issue de ces six semaines, nous n’avons que des questions :
- Pourquoi Conrad Murray ne disposait d’aucun matériel médical d’urgence ?
- Pourquoi Conrad Murray ne disposait d’aucun dossier médical sur son patient ?
- Pourquoi Conrad Murray s’est absenté durant un temps indéterminé au cours de l’anesthésie ?
- Pourquoi Conrad Murray a laissé des substances dangereuses à portée de main ?
- Pourquoi Conrad Murray n’a pas utilisé le masque à oxygène durant la réanimation ?
- Pourquoi Conrad Murray a pratiqué un massage cardiaque quand il a perçu une pulsation cardiaque ?
- Pourquoi Conrad Murray a tenté de dissimuler certains produits ?
- Pourquoi Conrad Murray n’a pas immédiatement appelé le 911 ?
- Pourquoi Conrad Murray a caché la vérité aux secouristes et urgentistes ?
- Pourquoi Conrad Murray a accepté d’administrer un médicament hautement dangereux pendant 6 semaines ?
- Pourquoi Conrad Murray s’est octroyé le droit d’utiliser un anesthésique hors milieu hospitalier ?
- Pourquoi Conrad Murray a violé son serment ?
Et toutes ces questions et bien d’autres encore demeureront sans réponse… On peut évoquer ici le Dr Klein, le Dr Adams mais aussi le fameux Dr Tohme, les exécuteurs testamentaires et tant d’autres choses…
Les faits de ce procès sont là mais l’opinion publique ne retient qu’un pendant de l’histoire. Michael Jackson apparait désormais comme un « addict » au Demerol, se servant de tous les médecins qu’il connaissait comme « dealers » de son addiction. Et dans cette histoire, Conrad Murray n’est jamais qu’un pantin, victime de son ultime « overdose » !
J’écris l’opinion publique mais plus le temps passe, plus je m’aperçois que certains fans également commencent à porter des jugements. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, ces jugements ne vont pas à l’encontre du cardiologue mais à l’encontre de son patient. Et le monde entier fait ce que tout le monde a toujours fait et juge encore une fois la vie et la mort de Michael Jackson !
Ceux-là mêmes qui hier juraient que Michael était un saint et que cette terre ne le méritait pas, n’en reviennent pas ! Comment a-t-il pu les trahir à ce point ? Comment a-t-il pu jouer avec sa vie de façon aussi inconsciente ? Comment pouvait-il se comporter si mal à proximité de ses enfants ?…
Depuis des mois et des mois, je me refuse à voir cet artiste autrement que comme un homme normal. Le fait de l’avoir idéalisé à outrance impacte encore plus la portée de ce procès. L’homme se révèle dans ses angoisses, ses doutes, sa fragilité et sa part de folie… et le monde juge et détaille plus qu’il ne l’aurait fait pour un autre être humain…
J’ai souvent écrit qu’il ne fallait pas lui retirer son humanité pour lui accorder le droit à l’erreur. Cette phrase prend désormais tout son sens…
Mais, au-delà de ce droit que nous nous octroyons de détailler et juger la vie de l’un de nos semblables, il serait peut-être bon de revisiter cette existence avant de poser un verdict trop sévère et s’apercevoir que l’existence même de Michael Jackson, de sa naissance à sa disparition, conduisait à la solitude, à la maladie, à la dépression et à l’abandon. Avoir enfin un regard objectif sur un homme qui a été victime de ce monde, d’un rare acharnement, poussé à l’épuisement et au renoncement, serait peut-être la moindre des choses.
Michael Jackson a donné le meilleur de lui-même jusqu’à ce que le monde lui enlève sa dignité et brise ses rêves. Et cet homme-là n’a jamais connu la sincérité et l’équité dans ses rencontres. Comment donc avoir une vision réaliste quand on évolue dans un univers déjà perverti par l’apât du gain ? Comment essayer de vivre normalement quand le monde entier condamne l’excentricité d’un homme qui ne cherche en fait qu’à être aimé et n’y parvient pas, noyé sous les quolibets et les railleries ?
Michael Jackson a été un enfant battu jusqu’à son dernier souffle. Et au-delà de sa mort, il est toujours victime du regard désapprobateur de la planète entière sans que jamais personne ne tente de se glisser dans sa peau une seule seconde.
Et on s’aperçoit souvent que même son public porte un jugement impitoyable en prétendant le vénérer…
Alors oui, ce procès va s’achever très bientôt. Il est même possible que Conrad Murray soit acquitté en dépit de ses nombreuses négligences. Je n’en serai pas étonnée car il y a dans ce dossier de nombreux arguments pouvant conduire au doute. Et si les jurés sont aussi impitoyables envers Michael que son public l’est en ce moment, Conrad Murray ne fera que perdre son droit d’exercer la médecine mais demeurera libre pour n’avoir été que le jouet d’une star excentrique ! Après tout ? Serait-ce vraiment étonnant ?…
Ce procès est injuste. Ce procès est une véritable imposture.
6 semaines à juger la victime sans chercher une seule seconde à analyser les motivations de son médecin, de ses médecins.
Nous aurions dû nous y préparer et savoir que Michael Jackson n’a jamais gagné devant le tribunal de l’opinion publique. Et encore une fois, les enregistrements sonores et les images diffusés lors de ce procès n’étaient pas à son avantage. Juste une humiliation de plus, l’ultime et la plus odieuse…
J’écris ceci aujourd’hui, à la veille de la clôture de ce procès et je n’ai qu’une pensée : Michael…
J’ai appris une chose au cours de ces audiences et j’en ai à présent une absolue certitude : Michael Jackson a souffert plus que nous n’aurions osé l’imaginer. Et chaque injection mentionnée ne prouve que son degré de souffrance et sa volonté de l’effacer de sa vie.
Etes-vous capable de juger cela ?…
Personnellement, je m’y refuse par respect pour l’un de mes semblables, brisé par la vie, brisé par ce monde…
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